Prost : Les progrès de Renault seront bien visibles dans deux ans
Il faut attendre vraiment mieux en 2019
Lors du rachat de Lotus fin 2015, Renault avait assuré que le titre ne serait pas un objectif avant 2020. Après une saison très difficile en 2016, l’équipe française a réussi à terminer sixième du championnat, sur le fil, après avoir battu Toro Rosso.
Alain Prost assure que le planning sera plus ou moins respecté et qu’en dépit d’une allonge de ressources à Enstone, tout autant qu’à Viry, les vrais progrès ne seront visibles qu’en 2019.
"J’ai toujours dit que les progrès seraient plus lents que ce que croient les gens" a expliqué Prost. "Un peu plus lent, un peu meilleur, on verra, on peut voir que nous avons progressé sur le plan du moteur cette année. Peut-être que personne n’a vu cela mais c’était mieux que prévu. Ce n’est pas pareil du côté du châssis, nous avons recruté des gens pour l’aéro notamment, et les progrès seront bien visibles dans deux ans".
"L’objectif l’année prochaine sera de faire de gros progrès et pas seulement au classement. Vous pouvez terminer quatrième et être à deux secondes au tour de Mercedes et Ferrari. Cela ne serait pas positif, il faut les rattraper doucement. Il n’y a aucun intérêt à dire aujourd’hui ce que nous feront l’année prochaine, c’est trop tôt".
Le quadruple champion du monde confirme que le souci de Renault avec son moteur est de trouver un bon équilibre entre performance et fiabilité : "C’est très complexe. Nous avons amené un nouveau MGU-H cette année, tout semblait bien se passer mais c’était un peu trop tôt. Nous voulions absolument en tirer cette performance, sans quoi c’était inutile".
"Au moins, nous avons appris à ce sujet. Ce que nous avons appris cette année pourrait servir l’an prochain mais ce n’était pas simple durant la saison. Il y a eu un problème de fournisseur, ce qui peut arriver. C’est pour ça que les performances doivent être stables et régulières. Il n’y a aucune chance de gagner deux secondes au tour en une saison, aucune. Je ne sais pas encore combien nous gagnerons".