Prost : La relation ingénieur / pilote va reprendre de l’importance

Avec le règlement 2014

Par Franck Drui

4 janvier 2014 - 17:42
Prost : La relation ingénieur / (…)

Pour le quadruple champion du monde de F1 Alain Prost, les nouvelles règles de la saison à venir permettront de retrouver un bénéfice à une solide relation entre ingénieurs et pilotes. Tant de paramètres seront à gérer que la clé d’une saison réussie se trouvera aussi dans cet aspect qui était devenu moins prioritaire ces dernières années.

"Les pilotes gèreront la partie énergie avec les nouveaux moteurs. Je suis très intéressé de voir ce que cela va donner. On va voir se recréer une relation ingénieur / pilote très importante. Plus que lors des dix dernières années," affirme Prost.

"La partie thermique représente environ 600 chevaux, la partie électrique 160, donc la gestion de l’énergie sera beaucoup plus importante qu’à l’époque atmosphérique. Il y aura l’exploitation du moteur par les ingénieurs et les pilotes et toutes les stratégies d’utilisation de l’énergie qui en découlent. En fait on va revenir à l’époque où le pilote devait être stratégique et très bien savoir utiliser finement sa monoplace. Il ne sera plus suffisant d’être rapide ; il faudra être vite et sensible. Et de nouvelles stratégies ce qui va augmenter l’importance du moteur. Sur le papier ça a l’air parfait !"

Le Français n’était guère impressionné par la qualité des échanges à la radio ces derniers temps.

"J’entends certains messages qui m’auraient fortement déplu," dit-il à Sport Auto. "Je comprends le désarroi du public. Entendre ’Il faut que tu doubles’, franchement !"

Bien entendu le pilote doit aussi faire confiance à son équipe.

"Quand je vois Vettel faire, c’est clair qu’il a une confiance presque aveugle en son équipe, qu’il bosse avec eux, mais qu’une fois en piste, il se lâche. Ce garçon conduit libéré. A partir du moment où un pilote n’a plus la maîtrise de tout, il faut lâcher prise et se concentrer sur le pilotage pur."

"J’ai passé pas mal de temps chez Red Bull, sur un ou deux Grands Prix. Cela n’a plus rien à voir avec la façon dont fonctionnait une écurie comme McLaren il y a 25 ans. C’est incroyablement ordonné et efficace. Ils savaient tout ce qu’ils vont faire sur les trois jours, au gramme d’essence près. Chez McLaren (dans les années 80), on était dans l’adaptation à ce que le pilote disait ou voulait. Désormais, tout vient de l’écurie et plus du pilote. Le rôle que j’aurais aujourd’hui (en tant que pilote) dans une écurie de F1 serait moindre," conclut-il.

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