Prendre Raikkonen était un risque pour Williams

Parr défend plutôt Maldonado

Par Franck Drui

13 janvier 2013 - 11:45
Prendre Raikkonen était un risque (…)

A la fin de la saison 2011, il semblait bien que Kimi Raikkonen allait faire son retour en Formule 1 avec l’équipe Williams mais les négociations se sont abruptement terminées et, moins d’une semaine plus tard, un contrat était officialisé entre le Finlandais et Lotus.

Adam Parr, alors directeur exécutif de Williams à l’époque, explique ce qui s’est passé en coulisses concernant Raikkonen et son ancienne équipe.

"Quand l’un me disait de le faire, un autre me disait que ce serait la pire erreur que de le prendre. J’étais plutôt pour le prendre mais à la fin j’en ai conclu que c’était un risque trop élevé. J’ai été impressionné en le rencontrant par sa passion et sa détermination mais il était toujours une inconnue et nous ne savions pas non plus la qualité de la voiture que nous pourrions fournir en 2012," explique le Britannique à F1 Racing.

Finalement la Williams FW34 s’est révélée être une bonne voiture et Pastor Maldonado a même réussi à gagner une course avec. Parr s’est toujours posé en défenseur du Vénézuélien.

"Je ne dis pas qu’il est le pilote parfait mais je détestais l’expression pilote payant. Il y a des pilotes sur la grille que vous mettriez dans une F1 quel que soit l’argent qu’ils apportent. Mais il y en a aussi qui ont réussi à attirer des sponsors pendant leur carrière et c’est fantastique. Pastor a toujours été rapide et il a montré qu’il savait gagner en GP2. Et quand vous commencez à gagner, cela veut toujours dire quelque chose. Cela veut dire que vous savez bien vous qualifier et rester devant. Ou que vous savez vous battre pour remonter le peloton."

Parr avait déjà quitté Williams lorsque Maldonado a gagné le Grand Prix d’Espagne. Comment l’a-t-il vécu de l’extérieur ?

"Pastor était en tête et je ne pouvais plus regarder. Je suis alors parti faire du sport sur mon rameur et je me suis fixé un objectif très, très dur. Je me suis dit que si je n’échouais pas, Pastor n’échouerait pas non plus. Je suis rentré à l’hôtel et ma femme Emmanuelle m’a appelé en larmes en me disant que Pastor avait gagné. J’étais si heureux pour l’équipe."

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