Pourquoi Vettel reste-t-il prudent quant à l’issue du championnat ?

Avec 46 points d’avance au championnat alors que la mi-saison est passée, que la Red Bull est toujours au top, et que Vettel creuse, course après course, l’écart au championnat du monde, les observateurs ont fini par ne plus se demander qui serait champion du monde cette saison, mais quand. Lewis Hamilton estime d’ailleurs que cette saison, comme en 2011, Vettel peut être sacré avant la dernière course. "Il pourrait gagner avant la fin de la saison", a confié le Britannique à Spa.

Mais Sebastian Vettel ne l’entend pas de cette oreille et ne veut pas croire que tout est déjà joué... car ça ne l’est pas, d’un point de vue comptable. "Mon prof de maths serait fier de moi si je comptais de suite et disais : tant qu’il y a encore plus de points à prendre que ceux d’avance que j’ai, alors l’avance n’est aucune garantie que je gagne le titre."

Ainsi, le triple champion du monde rappelle que tout peut vite basculer : il suffit de deux abandons de sa part et de deux victoires pour Alonso dans le même temps pour que l’Allemand perde la tête du championnat du monde au profit de l’Espagnol. "Si j’abandonne lors des prochaines courses, les autres seront devant moi."

Certes, mais ce scénario est-il vraiment réaliste ? Vettel affirme que oui, et il ne pense pas être intouchable : lui aussi peut connaître des soucis techniques (comme à Silverstone), lui aussi peut être victime d’accrochages, lui aussi peut faire des erreurs. "Il peut toujours y avoir des abandons, ou je peux faire des erreurs de pilotage."

Prudent, le pilote Red Bull, mais pas trop. Il ne veut pas se mettre plus de pression que nécessaire, car il sait que ça ne fonctionnera pas non plus. "Si je pars dans une course en pensant que l’avance que j’ai ne suffira peut-être pas, alors ça va foirer de toute façon."