Pour Rosberg, avoir été le coéquipier de Schumacher fut positif
Même si ce ne fut pas toujours facile
Il est indéniable que Nico Rosberg a beaucoup évolué depuis ses débuts en F1 chez Williams en 2006.
Le plus grand tournant de sa vie s´est opéré lors de son transfert chez Mercedes, où il a eu pour coéquipier le pilote le plus expérimenté du plateau : Michael Schumacher.
« Grâce à Michael, j´ai pu devenir un pilote vraiment plus complet. J´ai eu la chance de pouvoir rouler à ses côtés pendant 3 ans chez Mercedes. Aujourd´hui, je peux le dire : j´ai vraiment beaucoup appris de lui » reconnait-il.
Rosberg avoue pourtant qu´il a eu quelques sueurs froides, lorsqu´il a appris que le fameux Baron Rouge allait conduire la deuxième Flèche d´Argent.
« J´allais devoir rivaliser avec le meilleur de tous les temps. Quand tu apprends ça, tu restes scotché sur place. Tu sais que si tu perds face à quelqu´un qui a 41 ans, même si cette personne a été sept fois champion du monde, tu es grillé. Dans ce cas, tu peux aller faire tes valises, ta carrière est terminée. »
Les paroles de Patrick Head, l´ancien patron de Rosberg quand il était chez Williams, ne l´ont pas réconforté :
« Il m’avait dit ’avec Schumacher, tu vas te faire laminer comme jamais tu ne l´as été !’ »
Au départ, la présence de Schumacher n´a pas été à l´avantage de l´actuel pilote Mercedes.
« Que ce soient les médias ou les membres de l´équipe, tout le monde n´avait d´yeux que pour Michael. Moi, j´avais l´impression d´être un fantôme, comme inexistant. Ça m´a pas mal miné. »
Heureusement pour Rosberg, les choses n´ont pas duré ainsi : lors de la première course de la saison 2010, il fut significativement plus rapide que son aîné. La vapeur ne fut pas seulement inversée : il fut enfin pris au sérieux.
Nico Rosberg avait récemment évoqué que son ancien coéquipier utilisait des techniques pour l´intimider. Les astuces dont usait Schumacher pouvaient être assez spéciales et Rosberg en dévoile d’autres... comme lors d´un Grand Prix de Monaco, 4 minutes avant le début des qualifications.
« Normalement, chacun passe peu de temps aux toilettes. À Monaco, ce sont des garages provisoires, alors il n´y a qu´un seul cabinet. Michael s´y est rendu ce jour-là juste avant moi, et il y est resté, alors que je l´avais averti que j´attendais mon tour. Quand il est sorti, il avait tout juste le temps de sauter dans sa voiture. De mon côté, je ne pouvais pas commencer les qualifications la vessie pleine ! Je me suis débrouillé avec un seau qui se trouvait juste à côté. »
Rosberg ne peut s´empêcher de rire, en se souvenant d´une blague du « Kaiser » dont il a fait les frais.
« Lors d´une fête d´équipe, Michael a fait semblant de boire beaucoup au goulot d´un magnum de vodka. En réalité, il n´avait rien bu du tout : il avait juste soufflé de l´air au lieu de boire. L´illusion était parfaite. Bien sûr, moi, j´ai bu une vraie bonne rasade ! Le résultat et que le lendemain j´ai raté mon vol. Michael n´a quant à lui pas manqué le sien ».