Pour Boullier, d’Ambrosio a fait une excellente saison

Comme Flavio Briatore en son temps, Éric Boullier porte deux casquettes. Il est team principal de l’écurie Lotus Renault GP et manager de pilotes en tant que patron de Gravity Management. A ce titre, il a tiré un premier bilan de la saison de Jérôme d’Ambrosio.

Pour le manager du pilote Virgin, à une course de la fin de saison, cette première année est extrêmement positive. « Ses résultats sont excellents au regard du niveau de sa voiture », a déclaré un Éric Boullier dithyrambique dans le journal belge La Dernière Heure. « Il a réussi à soutenir la comparaison face à un équipier redoutable (Timo Glock, ndlr) et avec une expérience certaine. L’important pour lui était d’emmagasiner un maximum d’expérience. (…) Avant le Brésil, il possède les deux meilleurs performances annuelles de son team en course avec deux 14emes places. Il est devenu un pilote de F1 plus complet, avec un respect gagné sur la piste comme en dehors. Il a complètement rempli sa mission ».

« Je soulignerai aussi que Jérôme a fini 15 courses sur 18. Cela n’a pas de prix pour une équipe souhaitant évoluer de pouvoir compter sur des pilotes qui terminent leurs courses et leur rapportent un feedback primordial », a poursuivi le Français avant d’avouer à demi-mot qu’il espérait que d’Ambrosio bénéficie d’une Virgin Cosworth un peu plus performante cette année. « Il est clair que nous espérions que les performances fussent meilleures lors de la signature du contrat de Jérôme fin 2010 ».

Loin d’être sur d’évoluer en F1 l’année prochaine, Jérôme d’Ambrosio devrait quitter Marussia Virgin puisque les deux volants sont promis à Timo Glock et au Français Charles Pic. Et malgré les éloges d’Éric Boullier, un volant de titulaire chez LRGP n’est pas à l’ordre du jour. Pour le manager du pilote belge, c’est à la Belgique de faire un effort. « L’argent seul ne permet pas de devenir pilote de F1, mais il est clair que les équipes d’aujourd’hui se doivent aussi de penser en termes d’opportunités de marchés », a expliqué Boullier. « C´est la raison pour laquelle c’est une chance unique pour la Belgique d’avoir un représentant en F1. Il ne semble pas que ce message soit encore bien compris dans vos cercles d’affaires. La Formule 1 est une opportunité unique pour votre petit pays de faire parler de lui dans le monde entier. Pourquoi ne pas utiliser Jérôme comme ambassadeur aux quatre coins du monde ? ».