Pneus Pirelli : les équipes n’y comprennent plus rien !

Parfois ça va bien et parfois pas...

Par D. Thys

28 avril 2012 - 11:25
Pneus Pirelli : les équipes n'y

On ne parle plus que de ça en F1 : les pneus Pirelli ! Leur dégradation et leur comportement imprévisible en course font passer des nuits blanches à tous les ingénieurs de toutes les équipes.

Travailler sur l’aérodynamique des monoplaces fait gagner un dixième par-ci ou par-là, mais une bonne compréhension du comportement des pneumatiques peut procurer un avantage d’une seconde par tour et parfois plus...

"Je ne dirais pas que c’est une loterie, mais la stratégie est devenue plus importante. Le temps de réaction aux changements de stratégies est la clé aujourd’hui en F1," commente Mark Gillan, l’ingénieur qui est responsable des opérations chez Williams. "L’équipe doit apprendre le comportement des pneumatiques. Elle doit faire la différence entre la dégradation des pneumatiques où si la baisse de performance est due à leur surchauffe. Là aussi il est question de temps de réaction."

La stratégie se décide sur le muret des stands, mais en accord avec les pilotes qui sont peut-être les mieux placés pour décrire la situation.

"Le rôle des pilotes est crucial, car ce sont les meilleurs capteurs que nous avons dans la voiture et c’est donc à eux de découvrir que les pneus sont en fin de vie. L’idéal est de le deviner juste avant que cela arrive. Certains pilotes découvrent ça quand c’est déjà arrivé, mais l’idéal c’est de le sentir avec un tour d’avance," poursuit Gillan.

Diego Ioverno, le chef des opérations chez Ferrari, a lui aussi beaucoup à faire depuis le début de cette saison surprenante. "La plus grande différence par rapport aux saisons précédentes, c’est que le peloton est aujourd’hui plus compact et il est devenu très difficile de définir le meilleur moment pour effectuer le premier changement de pneus. Il est pratiquement impossible de ne pas remonter en piste dans le trafic. L’année passée, les voitures de tête pouvaient s’arrêter et remonter en piste devant le trafic, mais c’est aujourd’hui beaucoup plus difficile. C’est encore plus difficile pour nous, car notre voiture n’est pas très compétitive."

Selon Ioverno, cette situation ne devrait toutefois pas s’éterniser. "Je m’attends à ce que d’ici trois ou quatre courses les écarts se creusent quelque peu. Les équipes de pointe vont se détacher du reste du peloton, car elles ont plus de moyens pour développer leur monoplace. Ceci étant dit, la compréhension du comportement des pneus n’a jamais été aussi difficile et tout reste possible."

Alan Permane de chez Lotus a déjà vu beaucoup de choses en F1, mais il a encore du mal à croire ce qu’il a vu dimanche passé à Bahreïn. "A Bahreïn, les pneus ont bien fonctionné pour nous et pour Red Bull, mais il est difficile de croire que cela nous a donné un avantage d’une seconde au tour sur les autres et c’est pourtant ce qui est arrivé. Cela ne peut pas venir que des pneus, mais je crois que personne ne peut expliquer ce qui est arrivé, sinon tout le monde ferait la même chose."

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