Pirelli un peu déçu de n’avoir pu faire rouler ses gommes 2014
De la pluie lors des deux séances
Le weekend du Grand Prix du Brésil a débuté sous la pluie lors des deux séances d’essais libres de la journée de vendredi. Aucun temps n’a été signé de la journée en pneu slick. Ce sont les mélanges « intermédiaire » Cinturato Vert et « pluie » Cinturato Bleu qui ont prévalu en piste. Ce weekend, Pirelli propose également le mélange « dur » P Zero Orange et le « medium » P Zero Blanc. Seul Sebastian Vettel (Red Bull) s’est risqué en dur un bref instant en EL1. L’Allemand n’a pas bouclé de tour mais a collecté quelques données concernant le comportement du pneu slick par ces conditions humides.
Les équipes disposaient également du pneu de développement 2014 pour les essais libres, mais les conditions climatiques n’ont permis à personne de prendre la piste avec. Vettel fut une nouvelle fois le seul à tenter l’aventure, sans boucler de tour. La pluie étant attendue pendant le reste du weekend, les équipes ont dû se concentrer sur du roulage avec les trains de pneus destinés à ces conditions.
Le meilleur temps de la journée est revenu à Nico Rosberg (Mercedes), en EL1, avec le mélange intermédiaire Cinturato Vert (1m24.781s). L’Allemand signa de nouveau la référence en EL2, établissant cette fois son chrono en Cinturato Bleu, avant de se faire griller la politesse par Vettel en intermédiaire. Rosberg parvint à reprendre le contrôle de la séance à la fin des EL2 sur sa dernière sortie en intermédiaire (1m27.306s).
La pluie fut moins forte en fin d’EL2 et Esteban Gutierrez (Sauber) fut le seul pilote à tenter l’aventure avec un nouveau train intermédiaire en fin de séance. La majorité des pilotes s’est contentée de n’utiliser qu’un unique train d’inter et de pluie afin de disposer d’une allocation maximale pour les autres séances du weekend.
"Ce fut un début de weekend compliqué à Interlagos mais les conditions météo devraient être les mêmes le reste du weekend. Il était donc utile pour les équipes d’établir un réglage « pluie » et d’évaluer les performances des pneus « intermédiaire » et « pluie » avec différentes charges de carburant," commente Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport.
"Il est dommage que les pilotes n’aient pu essayer les pneus de développement ; il s’agissait d’une opportunité importante. D’un autre côté, les enveloppes 2014 sont pensées pour un type de monoplace totalement différent de ce que l’on voit en piste pour ce dernier weekend de la saison et il n’y aurait eu que peu de choses à apprendre de toute façon. Au final, c’est une situation un petit peu malchanceuse car lors des deux dernières introductions de pneus expérimentaux au Brésil (2011 et 2012), les conditions étaient restées sèches le vendredi."
"On ne peut pas contrôler la météo, et cela a toujours fait partie du défi en Formule 1. On ne peut bien sûr utiliser qu’une quantité limitée de données sous la pluie et le risque d’endommager la voiture est plus élevé que sur le sec. Les équipes préfèrent donc réduire le temps de roulage, en dépit du fait que l’usure et la dégradation sont faibles sur l’intermédiaire et le pluie (tant qu’il pleut et que le mélange ne surchauffe pas). Le pneu intermédiaire s’est montré particulièrement versatile par différents types de conditions. Il est difficile de prédire la stratégie dans ces circonstances, comme au final, ce sont des décisions rapides et des tactiques flexibles qui font gagner sous la pluie. Bien entendu, il y a également toujours un facteur « chance »."