Pirelli promet des surprises en 2017
Beaucoup d’inconnues à ce stade de la pré-saison
Paul Hembery a tenu aujourd’hui à donner quelques précisions sur les futures performances des F1 cette année. Pour le responsable de Pirelli, les monoplaces devraient être jusqu’à 40 km/h plus rapides en virages, ce qui occasionnerait un surplus de 1G à supporter. Toutefois, l’ingénieur ne se prononce pas encore sur le niveau final d’appuis qu’auront les F1. On sait qu’il s’agit là d’une préoccupation majeure, puisqu’avec un niveau d’appuis trop important, il serait bien plus difficile aux monoplaces de se suivre, et donc de dépasser. Le futur niveau de dégradation des pneumatiques figure aussi au rayon des inconnues.
« Aujourd’hui, nous savons seulement ce qu’il est possible de savoir à partir de nos simulations et de nos essais réalisés avec des voitures modifiées. La grande interrogation, c’est le niveau que produira l’aérodynamique en termes d’appuis. Jusqu’au Grand Prix d’Australie, nous ne saurons pas vraiment les conséquences qu’auront sur les performances réelles le niveau de traînée et – plus important – la durée de vie des pneus » a précisé Paul Hembery à Turin, lors d’une journée de présentation de la saison aux médias.
Les pneus, certes plus larges, seront aussi bien plus endurants. Le nombre d’arrêts aux stands par course devrait ainsi diminuer. La distance de freinage sera aussi plus courte. Quant aux chronos, ils devraient être entre trois et cinq secondes plus rapides qu’en 2016 – selon les circuits. A Silverstone, Spa ou Suzuka, composés de nombreux enchaînements rapides, la plupart des virages devrait se passer à fond, et les temps au tour devraient ainsi plus spectaculairement chuter.
Le chantier qu’a mené Pirelli pour s’adapter à la nouvelle réglementation est donc d’ampleur. Si quelques sceptiques en doutaient encore, Paul Hembery a tenu à mettre les points sur les i.
« Toutes les données de n’importe quelle équipe jusqu’à présent peuvent être jetées à la poubelle. C’est donc un changement massif, et cela donne beaucoup de possibilités, à toutes les équipes, de trouver un avantage pour être à l’avant de la grille. Il y a quatre ou cinq équipes qui pensent avoir cette opportunité. Je serai sous le choc si une des équipes dont nous n’attendrions normalement pas grand-chose, ne créait pas la surprise. »
Présent à Turin lui aussi, Eric Boullier, le directeur de la compétition de McLaren, s’est quant à lui réjoui de ce changement de règlement. « Plus d’adhérence, des freinages plus tardifs, des virages à plus haute vitesse, cela fait des pilotes heureux » a commenté le Français.