Pirelli prêt pour la fournaise de la Malaisie
Le pneu dur entre en action
A Sepang, les F1 de nouvelle génération et leurs nouveaux pneumatiques vont subir les contraintes les plus exigeantes de l’année. En Malaisie, le circuit est réputé pour son asphalte abrasif et sa météo extrême, qui peut varier entre chaleurs tropicales et fortes ondées dues à la mousson. Pour affronter ces conditions, Pirelli a sélectionné les deux mélanges de gomme les plus durs : le P Zero Orange « dur » et le P Zero Blanc « medium ». Les progrès effectués sur la gomme cette saison accroissent la longévité et réduisent la dégradation, tout en conservant leur caractère et leurs performances, pour améliorer le spectacle des courses.
Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport : « Le Grand Prix de Malaisie sera seulement la deuxième course pour la nouvelle gamme de pneumatiques conçue autour de ces Formule 1 de nouvelle génération. Cette épreuve sera l’occasion des grands débuts de la gomme la plus dure de notre sélection. Le Medium s’est très bien comporté en Australie, mais Sepang offre un contraste important avec Melbourne. La piste est cette fois très abrasive et les températures relativement fraîches de l’Albert Park s’opposent aux fortes chaleurs de l’air et de la piste attendues en Malaisie. Ce challenge sera intéressant à relever pour les voitures et pour les pilotes. Mais n’oublions pas que nous n’en sommes qu’au tout début de leur courbe d’apprentissage et que tous vont bien progresser. La météo pluvieuse des qualifications en Australie a permis aux écuries de se familiariser avec les pneus Intermédiaires et Pluie. Cette expérience pourrait ainsi leur être très utile si des conditions similaires sont rencontrées à Sepang. »
Le mot de Jean Alesi, Ambassadeur Pirelli : « La Malaisie est l’une des courses les plus éprouvantes de la saison, tant pour le pilote que pour les pneumatiques. La plupart des virages s’y négocient assez facilement et si vous y conservez un bon rythme, vous pouvez limiter l’usure de la gomme. Ici, le plus sérieux ennemi est la dégradation due à la chaleur. Il va encore falloir quelques courses pour déterminer le réel potentiel de chaque équipe et cela rend cette période particulièrement intéressante. J’ai également toujours associé un autre phénomène à la Malaisie : les pluies diluviennes. La manière dont les pneus pluie ont évolué depuis le temps où je courais est incroyable. Personne n’aurait pu imaginer la quantité d’eau évacuée aujourd’hui. Mais c’est l’eau stagnante qui constitue le vrai problème car si le pneu n’apporte qu’une limite toute relative, les gros volumes provoquent un phénomène de « surf » et donc une perte de contrôle. Enfin, la visibilité limitée complique la tâche d’un pilote quand il suit son adversaire. »
Le circuit du point de vue des pneumatiques :
Sepang est un circuit rapide où la vitesse moyenne avoisine 210 km/h en qualifications où certaines courbes se négocient à pleine charge. Les grosses accélérations rendent ainsi la motricité déterminante dans la performance globale d’une F1.
En raison de la forte charge aérodynamique appliquée par la plupart des écuries, les pneumatiques ne doivent pas seulement subir les contraintes latérales, mais également des appuis de l’ordre de 830 kg sur chaque enveloppe. Cette combinaison de forces entraîne ainsi une dégradation mécanique et thermique.
Le P Zero Orange « dur », le plus résistant du moment, est destiné aux conditions les plus extrêmes, tandis que le P Zero Blanc « Medium » joue le rôle de l’intermédiaire. Avec ces deux gommes, les plages d’utilisation en course sont plus larges et agrandissent le champs des stratégies possibles.
Ce constat s’applique également aux pneumatiques destinés à la pluie. La bande de roulement arrière a été repensée pour améliorer son comportement en cas d’aquaplaning et avec une pluie extrême, tandis que le mélange utilisé pour les Pluie a été amélioré pour fonctionner jusqu’à un niveau de précipitation plus élevé. A 300 km/h, les pneus 2014 peuvent ainsi évacuer jusqu’à 65 litres par seconde, soit 5 de plus que l’an passé.
En Malaisie, c’est le pneu avant gauche qui est le plus sollicité. Et son pic de température peut atteindre 120°C. En termes d’énergie de friction, Sepang est la quatrième piste la plus exigeante sur ce pneumatique après Silverstone, Barcelone et Suzuka.
La saison dernière, la pluie avait bouleversé les stratégies et les pilotes qui avaient terminé dans le Top 5 se sont tous arrêtés quatre fois. Le point de croisement dans la performance des différentes gommes s’était avéré crucial. Ainsi, Sebastian Vettel s’était élancé en Intermédiaires, avant d’opter pour des « Medium », puis deux trains de « durs », et enfin de s’imposer chaussé de « Medium ».