Pirelli n’a pas raté son entrée en scène

Pirelli a été salué hier à l’unanimité : les pneus italiens se sont très bien comportés et n’ont pas causé de surprises majeures aux pilotes et aux ingénieurs des équipes. A part des problèmes d’usures très importantes lors des premiers tours, vite résolus par des changements de réglages sur les voitures, le manufacturier italien a passé ce premier test d’importance haut la main.

Il y a bien eu une petite alerte avec une crevaison pour Vettel mais des débris présents sur la piste au virage n°11 en sont plus que probablement la cause. Vettel roulait alors avec les tendres.

Durant toute la journée, Pedro de la Rosa, le pilote essayeur de Pirelli, est allé visiter chaque stand pour parler à chaque pilote et recueillir les divers commentaires et impressions sur les pneus. A la fin de la journée, toutes les informations recueillies ont été mise en commun par les équipes lors d’une réunion technique avec les ingénieurs italiens.

Les voitures roulent encore aujourd’hui puis ce sera la trêve hivernale des essais jusqu’en février. Pirelli fera une séance privée de quatre jours avec la Toyota TF109 à Sakhir en décembre pour tester des gommes modifiées selon les commentaires recueillis hier et aujourd’hui.

"Je pense que cette première journée a été un succès," commente le directeur de la compétition de Pirelli, Paul Hembery. "C’était en plus notre première fois avec des températures de piste aussi élevées, ce qu’on n’avait pas rencontré lors de nos tests en Europe. Les 12 équipes ont déjà recueilli une quantité fantastique d’informations à analyser par nos gars."

Le pneu tendre semble adapté à ce circuit alors que le medium, également testé, est peut-être un peu trop dur pour Yas Marina. Les pilotes ont trouvé dans l’ensemble que ce pneu était trop conservateur. "C’est à ça que servent les tests, à trouver le bon niveau. Ce n’est pas un simple livre à ouvrir et lire "un tendre doit être comme ci ou comme ça". Ce sont des dénominations, peut-être que nos tendres sont plus durs que ceux d’un autre manufacturier de pneus. Cela fait partie de l’apprentissage," ajoute Hembery.

Concernant les performances, Hembery se déclare aussi satisfait. D’autant qu’il est impossible de faire des comparaisons avec les Bridgestone, beaucoup d’équipes ayant adopté la répartition des masses et le poids obligatoire en 2011, ce qui dégrade les performances. Il signale aussi que Pirelli n’a pas réussi à bien nettoyer la piste jeudi, lors de la journée tampon sans roulage, et que les pneus Pirelli ont donc ramassé beaucoup de gommes déposées par les Bridgestone lors du Grand Prix et des essais pour les jeunes pilotes. "Tout cela n’a pas aidé les pilotes mais cela devrait mieux se passer samedi (aujourd’hui). Rouler sur un circuit où un autre manufacturier a roulé juste avant provoque un gros effet sur les pneus. On perd une journée à stabiliser la piste avec nos gommes."