Pirelli et les équipes collaborent étroitement pour les pneus 2017

Pirelli introduira la saison prochaine des pneus bien plus larges, en réponse aux évolutions aérodynamiques des futures monoplaces qui devraient être plus véloces en courbes. N’y a-t-il pas cependant un risque que les pneus Pirelli limitent les performances des monoplaces ? Pour l’ingénieur en chef de Ferrari, Jock Clear, il s’agit là d’un faux problème : « Les voitures iront aussi vite qu’elles le peuvent sur les pneus Pirelli. Les pneus sont conçus pour un certain niveau de performance. Est-il possible que vous construisez des voitures en-dessous du niveau de performance que requiert le design des pneus ? »

Jock Clear fait confiance aux prochains tests de Pirelli pour éviter tout problème : « Je pense que c’est l’une des responsabilités et l’un des points sur lesquels Pirelli va se concentrer durant son programme de tests. Je pense que c’est pourquoi tout le monde s’est impliqué et s’est agité très tôt dans la saison. (…) Nous sommes tous enclins à travailler avec Pirelli. Je suis très confiant pour dire que nous éviterons les problèmes. Je pense que nous avons tout mis bien en place. »

Ce lundi, Sebastian Vettel sera le premier à étrenner les nouveaux pneus Pirelli. Pour Jock Clear, la courbe de progression et de compréhension sera « rapide après ce test ». Les essais se poursuivront ensuite tout au long de la saison grâce à Ferrari, Red Bull et Mercedes. « Je pense que toutes les équipes ont adopté un point de vue responsable pour s’assurer que, comme membres d’un même groupe et d’un même sport, nous fassions le meilleur travail possible, parce que bien sûr, nous voulons courir avec le maximum de sécurité possible l’an prochain, et nous voulons du spectacle et des pneus plus rapides » a commenté Jock Clear.

De son côté, Paddy Lowe, le directeur technique de Mercedes, relève tout d’abord une « situation unique » : « Les voitures vont aller plus vite sous l’impulsion du règlement. » Cela requiert une bonne entente entre toutes les instances impliquées : « Nous ne l’avions jamais fait auparavant. Ce qui est exigé, c’est un plus grand niveau de dialogue que par le passé entre les équipes, Pirelli et la FIA, pour s’assurer que nos prévisions sont constamment apportées, régulièrement mises à jour pour Pirelli, pour qu’ils puissent travailler sur le niveau de performance qui est celui de notre développement. »

Homologue de Jock Clear chez Red Bull, Paul Monaghan confirme que les équipes se sont entendues pour « partager régulièrement avec Pirelli » le niveau de performance prédit en 2017. Ce dialogue a d’ores et déjà débuté : « Je pense que nous avons soumis deux dossiers jusqu’à présent pour les informer de nos objectifs projetés. Nous avons eu depuis plus de données de la part de Pirelli, et nous les avons entrées dans le simulateur. Les informations leur sont ensuite revenues. Par conséquent, avant que Ferrari et Red Bull ne courent à Maranello, il y a déjà un bon dialogue. Donc je pense qu’il n’y aura pas de mauvaises surprises. » Un tel système assure en effet, comme le confirme Paul Monaghan, qu’aucune équipe ne puisse être « sans entraves » pour aborder la saison prochaine.

Le défi est cependant de taille pour Pirelli, qui doit développer et produire en un temps record des pneus totalement différents.