Pirelli enquête sur la crevaison de Vettel

Avec Ferrari

Par Franck Drui

4 juillet 2016 - 07:31
Pirelli enquête sur la crevaison de (…)

Le pilote Mercedes Lewis Hamilton s’est imposé au Grand Prix d’Autriche en s’élançant depuis la pole position. Il l’emporte après avoir suivi une stratégie à 2 arrêts, une course très mouvementée et un duel qui l’a opposé à son coéquipier Nico Rosberg jusqu’au tout dernier tour.

Rosberg s’est tout d’abord servi de son planning adapté de changements de pneumatiques pour améliorer son rang, en début d’épreuve, jouant de « l’undercut » pour doubler nombre de ses concurrents, y compris son coéquipier, qui s’élançait pourtant depuis la pole position. Mais Hamilton revenait sur Rosberg qui avait pris la tête, en fin d’épreuve et s’imposait après que les deux Mercedes se soient touchées en vue de l’arrivée. Rosberg devait alors se contenter de la quatrième place finale.

Par rapport aux précédentes éditions du Grand Prix d’Autriche, la température ambiante et celle de la piste étaient considérablement plus basses, avec 16°C et 24°C respectivement, au début de la course. Ceci eut pour conséquence de fortement limiter la dégradation des pneumatiques en course, bien que les stratégies pneumatiques aient déjà été affectées par l’intervention du Safety Car en piste qui avait permis aux équipes d’effectuer un arrêt au stand sans conséquence sur leurs positions.

Ferrari et Red Bull avaient adopté au départ une stratégie différente de celles des autres équipes de pointe, en démarrant sur les supersoft plutôt que sur les ultrasoft, qui étaient le choix par défaut de tous les autres pilotes du top ten. Un choix plus rapide d’un peu plus d’une demi-seconde au tour, pour le premier très long relais en piste. C’est au cours de ce premier relais que Sebastian Vettel était victime d’un incident pneumatique dont la raison reste en cours d’étude par Ferrari et Pirelli. Mais il semble qu’il s’agisse d’un problème isolé car aucun autre pilote n’en fut affecté.

A l’issue de des derniers arrêts, la bataille pour la victoire était circonscrite aux deux Mercedes et à la Red Bull de Max Verstappen, qui avait réalisé un arrêt de moins que les autres. Rosberg et Hamilton étaient séparés de moins d’une seconde et cela allait durer jusqu’au drapeau à damiers. Et que ce Grand Prix fasse partie des plus tendus de la saison 2016 ne fait déjà plus l’ombre d’un doute.

"Avec Ferrari, nous sommes en train de chercher à comprendre et d’enquêter sur l’incident qui a affecté la voiture de Sebastien Vettel," déclare Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport.

"La stratégie pneumatique choisie par chacun eut un rôle crucial dans les résultats de ce Grand Prix, avec cette fameuse bataille qui a finalement duré jusqu’au tout dernier tour, en dépit des choix différents. Un coup de chapeau aux équipes qui débutaient le week-end avec très peu d’informations sur les pneumatiques, à la suite des essais libres et même des qualifications. Elles devaient donc puiser dans leur expérience et dans leur réflexion pour imaginer les bonnes stratégies. Ce qu’elles réalisaient avec brio."

Le Baromètre vérité Pirelli : Nous avions prédit une stratégie du vainqueur sur deux arrêts, avec le choix pneumatique suivant : ultrasoft-soft-soft. Mais le safety car consécutif à l’accident de Vettel et les températures bien plus basses qu’attendues allaient chambouler cela.. Hamilton s’est finalement arrêté deux fois, au 21e et au 54e tour.

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