Pirelli devrait rester le manufacturier de pneus d’une F1 plus extrême

La Formule 1 prépare sa révolution pour 2017 mais un élément ne devrait pas changer selon Toto Wolff, le patron de Mercedes. Il s’agit du nom du manufacturier de pneumatiques, Pirelli.

Les directeurs techniques souhaitent conserver des roues de 13 pouces, ce qui devrait exclure Michelin dans l’appel d’offres lancé par la FIA.

"Nous sommes très satisfaits de Pirelli. Ils font un super travail. À chaque fois qu’on leur a demandé quelque chose, ils ont livré ce qu’il fallait. Sans crevaison spectaculaire. À mon avis, si on peut continuer avec Pirelli, ce sera très bien," affirme Wolff à Montréal à La Presse.

"Depuis 2006, on a pris des décisions unanimes pour changer des choses en F1. À partir de 2017, nous allons assister à des changements excitants, de nouvelles choses autour de la voiture. Nous avons simplement besoin d’une majorité de voix pour les entériner. Et pour ça, on a jusqu’en février prochain. Donc nous ne sommes pas sous pression."

Wolff a pris acte du refus du groupe de travail sportif (mené par les team managers) de ne pas aller plus loin avec les ravitaillements en essence. Le Groupe Stratégie devrait en tenir compte lorsque les propositions finales seront soumises à la Commission F1.

"Cela a été discuté au sein du groupe stratégique qui a donné le mandat aux ingénieurs de nous dire si le ravitaillement est une idée intelligente ou pas, si c’est cher ou pas, si ça augmente le spectacle et si c’est dangereux. Et il y a eu une réponse unanime qui a consisté à dire que ce ne serait pas bon, car ce serait trop cher, logistiquement compliqué, dangereux, et rendrait la course plus ennuyante parce que les stratégies seraient les mêmes."

"Le plus gros objectif à l’horizon 2017 est de rendre les voitures plus rapides de cinq à six secondes au tour. De faire en sorte qu’il y ait plus de forces G au freinage et dans les virages, une plus grande vitesse, des pneus et des voitures plus larges. Avec un design différent. Et qu’elles soient plus bruyantes. Cela va beaucoup aider pour rendre la F1 plus attrayante."

Le tout sans renier les V6 turbo hybrides.

"Je pense qu’on peut être très fier des règlements techniques et mécaniques qui ont été adoptés sur le groupe motopropulseur des voitures. On consomme beaucoup moins d’essence, 100 kg contre 150 kg et plus avant. On déploie plus de chevaux avec le moteur à combustion associé au système hybride."

"Rendre les voitures plus spectaculaires est la bonne direction à prendre," conclut-il. "Mais on ne doit pas oublier qu’actuellement en F1 on voit plus de dépassements qu’auparavant si l’on compare avec les années 2000. Il ne faut pas oublier ce qu’est l’ADN de la F1. Il faut une évolution, s’il en faut une."