Pirelli aux USA avec les gommes les plus dures
Le tracé le nécessite
L’avant-dernière manche de la saison se tient aux Etats-Unis, au Texas. Pour la seconde édition de cet évènement, Pirelli apporte cette saison la même allocation pneumatique que l’an dernier, avec le pneu dur P Zero Orange et le medium P Zero Blanc.
Austin est un tracé extrêmement varié, plaçant d’importantes charges d’énergie sur les pneus en alternant les sections rapides et fluides, ainsi que les portions plus techniques et lentes.
Il s’agit ainsi d’un très bon test pour les caractéristiques pneumatiques, le niveau de traction dans les virages lents étant aussi important que l’adhérence latérale nécessaire sur les changements de direction à haute vitesse –une autre caractéristique du Circuit des Amériques, long de 5.513 km.
Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport : « Les pneus medium et durs sont le meilleur choix pour le Grand Prix des Etats-Unis car ce circuit place de nombreuses grosses demandes d’énergie sur les pneus. Il faut donc les mélanges les plus durables de la gamme.
On trouve des virages rapides et beaucoup de changements d’élévation ; dans ce sens, c’est un petit peu comme à Spa. Lorsque plus d’énergie traverse le pneu, on obtient une montée en température plus élevée, ce qui accroît l’usure et la dégradation. Comme il s’agit de la seconde fois que nous venons aux USA, nous avons une meilleure idée que l’an dernier de ce à quoi il faut nous attendre. Quand nous avions choisi le dur et le medium l’an dernier, il s’agissait plus d’un pas dans l’inconnue. Cette saison, les mélanges sont plus tendres et l’on s’attend ainsi à environ 2 arrêts en course, selon le degré d’évolution de la piste. Même si l’on est en novembre, on peut s’attendre à une météo chaude, ce qui aura bien entendu un effet sur la dégradation thermique également.
La F1 a reçu un accueil absolument fantastique de la part du public américain l’an dernier, ce qui a fait de ce Grand Prix une course mémorable. Nous avons vraiment hâte de revenir dans un pays où il y a autant de fans de F1 ! Cet élément est également important pour notre marché de pneumatiques Ultra-Haute Performance ».
Le circuit du point de vue pneumatique :
Comme à Abu Dhabi, Austin est l’un des rares circuits du calendrier à tourner dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Une caractéristique partagée par les tracés de Corée, de Singapour et du Brésil.
La surface de la piste d’Austin, achevée l’an dernier, est globalement assez douce. Malgré tout, avec le temps, la surface d’un circuit tend à gagner en abrasivité. Cela se produit lorsque la couche supérieure se dégrade, ce qui expose les graviers composant la surface.
Deux zones sont particulièrement redoutables pour les pneus à Austin. Le virage 1 est une épingle inhabituelle, où le pneu doit fournir une traction maximale, y compris sur un tour d’installation. Le virage 11 est également particulièrement ardu, les pilotes freinant fortement après l’entrée en virage, ce qui crée une distribution des forces inégale au sein du pneumatique. Une bonne adhérence est essentielle pour plonger correctement en courbe.
Les monoplaces roulent sur des réglages à appuis moyens et avec des rapports de boîte courts. Une configuration assez similaire à celle utilisée pour l’ex Grand Prix de Turquie (Istanbul), qui a quelques points communs avec le Circuit des Amériques.
Le top 3 à l’arrivée l’an dernier (Lewis Hamilton, Sebastian Vettel et Fernando Alonso) avait utilisé une stratégie à un arrêt unique, débutant en pneu medium avant de passer le mélange dur. On avait rapporté un écart d’environ une demi-seconde au tour entre les deux mélanges proposés ; ce devrait être un petit plus élevé cette année.