Pirelli a transformé la F1
Ce sont désormais les pneus qui font les vainqueurs
Pour la première fois depuis très longtemps, il y a eu quatre vainqueurs différents lors des quatre premiers Grands Prix de la saison. Comment expliquer ça ?
"L’explication vient des pneus Pirelli," affirme Marc Surer. "Il est question de qui arrive le mieux à les faire fonctionner et cela dépend de nombreux facteurs."
Certaines voitures ont besoin d’une température ambiante élevée pour être performantes alors que d’autres sont plus à l’aise lorsqu’il fait plus frais. Et les équipes ne maîtrisent pas toujours ces variations.
"Nous étions lents à Bahreïn, mais nous ne savons pas pourquoi," avoue Jenson Button, le vainqueur du Grand Prix d’Australie.
Etait-ce mieux avant, avec Bridgestone ? Pas sûr ! "Bridgestone faisait de très bons pneus qui ne posaient aucun problème durant toute la course et le seul suspens, c’était lors des arrêts au stand des deux pilotes qui étaient en tête. Il y a maintenant plus de stress dans le paddock à cause des pneus, mais il y en a parfois trop," commente l’ex-pilote de F1 Marc Surer.
Pour les équipes, il s’agit surtout d’un défi à relever. "Le challenge consiste à trouver la meilleure façon d’utiliser les pneus et à trouver les meilleurs réglages pour la voiture," déclare Norbert Haug, le vice-président de Mercedes Sport.
Christian Horner, le directeur de l’équipe Red Bull, est du même avis. "Ce sont les pneus qui sont à la base de la performance cette saison et il est donc crucial de comprendre leur comportement."
"Il est clair que les pneus représentent aujourd’hui la clé pour avoir de bonnes performances," ajoute Eric Boullier, le directeur de l’équipe Lotus.