Pirelli : Un seul arrêt pour gagner
Des pneus tendres pas assez tendres...
Le pilote Mercedes Nico Rosberg a reproduit sa performance de l’an passé en menant de bout en bout le Grand Prix de Monaco depuis la pole position. L’Allemand s’est élancé chaussé des pneumatiques P Zero Rouge « super tendres » avant d’utiliser les P Zero Jaune « tendres » lors de son second relais. Mercedes, par ailleurs, demeure toujours invaincu en tête d’un Grand Prix depuis le début de saison.
Malgré sa domination, Rosberg fut engagé 78 tours durant dans une lutte avec son équipier Lewis Hamilton. Pendant ce duel, la gestion des pneumatiques et du carburant a joué un rôle clé tant l’écart entre les deux pilotes était infime.
Tous deux ont respecté leur unique arrêt aux stands aux 26e tour lorsque Mercedes, à l’image de la majorité des équipes, profita de l’entrée en piste de la voiture de sécurité pour changer leur deuxième train de pneumatiques. Tous les pilotes qui terminèrent dans le Top 6 calquèrent cette stratégie. Le mieux classé à avoir effectué deux arrêts, Romain Grosjean, apparut pour sa part en 8e position à l’arrivée.
La plupart des pilotes se sont élancés avec les enveloppes Supersoft, tandis que Nico Hulkenberg, depuis la 11e place, fut le plus haut placé à opter pour les Soft. Grâce à son seul et unique et arrêt, il est parvenu à remonter au classement jusqu’à la 5e place.
Felipe Massa, pensionnaire de l’écurie Williams, a adopté une stratégie innovante en bouclant 45 tours avec les Supersoft avant de n’effectuer qu’un court relais avec les Soft en fin d’épreuve. 16e sur la grille, il est ainsi passé sous le drapeau damier au 7e rang. Grosjean a parcouru, lui, 50 tours avec la gomme la plus tendre, du 24e passage jusqu’ à l’arrivée.
Au surlendemain du Grand Prix de Monaco, Pirelli permettra au champion en titre des GP2 Series, Fabio Leimer, de découvrir le pilotage d’une monoplace de Formule 1. Cette opportunité intervient en récompense de son titre obtenu dans ce championnat la saison dernière. Le Suisse prendra le volant d’un modèle 2012 mis à disposition par le Lotus F1 Team, mardi, sur le circuit Paul Ricard.
Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport : « Monaco a toujours été synonyme d’imprévu et nous avons une nouvelle fois assisté à de nombreux rebondissements dus aux Safety Car et aux incidents de course. L’usure et la dégradation des pneumatiques n’ont pas été problématiques. Cela s’est démontré par la capacité des pilotes à couvrir de longs runs, même avec les Supersoft, et il en a résulté des stratégies à un seul arrêt. Les pneumatiques de Romain Grosjean, par exemple, disposent encore de 20% de leur potentiel alors qu’ils ont couvert 50 tours. Les températures de la piste ont été plus fraîches qu’hier en qualifications mais les performances se sont vérifiées avec seulement quatre pilotes dans le même tour à l’arrivée et une lutte particulièrement serrée parmi les trois premiers. Cela prouve qu’en dépit de mélanges plus durs que l’an passé, la performance n’a pas été affectée. En tant que manufacturier de pneumatiques unique, nous sommes le lien entre toutes les monoplaces de la grille. Le reste en revient aux ingénieurs. Nous tenons enfin à féliciter Marussia qui a décroché avec nos pneumatiques ses premiers points, mérités, en F1. »