Pirelli : Un Grand Prix de Singapour aux stratégies multiples

Une arrivée finalement serrée

Par Franck Drui

21 septembre 2014 - 20:30
Pirelli : Un Grand Prix de Singapour (…)

Le pilote Mercedes Lewis Hamilton a tiré le meilleur parti d’une stratégie à trois arrêts pour s’imposer dans les rues de Singapour et reprendre la tête du championnat du monde. Il utilisa en effet les pneumatiques P Zero Rouge « Supersoft » lors de ses trois premiers relais avant de terminer la course - stoppée après les deux heures règlementaires avant que ne soient couverts les 61 tours au programme - chaussé des P Zero Jaune « Soft ».

Le Britannique fut cependant mis sous pression par le champion du monde en titre Sebastian Vettel, quatrième sur la grille, dont la Red Bull n’effectua que deux arrêts. Le pilote Allemand s’élança avec les gommes extra-tendres pour deux runs et bascula sur les tendres en fin de parcours lorsque sa monoplace fut déchargée en carburant. Son équipier Daniel Ricciardo calqua sa stratégie et compléta le tiercé de tête devant la Ferrari de Fernando Alonso.

Ce choix tactique permit à Vettel de s’emparer brièvement des commandes en vue de l’arrivée, illustrant à la perfection l’importance cruciale de la stratégie. Avec une différence de performance de l’ordre de deux secondes au tour entre les deux pneus, tous les pilotes débutèrent l’épreuve avec les mélanges les plus performants, à savoir les « Supersoft ». La façon dont ils gérèrent leurs enveloppes conditionna ensuite leur plan d’action.

Les chances - de 100% - de voir apparaître la voiture de sécurité se sont confirmées à mi-course lorsqu’elle entra en piste, sept tours durant, le temps de dégager les voitures de deux concurrents. Alonso et la McLaren de Jenson Button saisirent alors l’opportunité de repasser par les stands pour chausser les « Soft ». Les deux Red Bull et Williams s’étaient pour leur part déjà arrêtés avant que l’épreuve soit neutralisée, et bénéficiaient par conséquent de diverses options pour la suite, ayant d’ores et déjà utilisé les deux types de gommes.

Lorsque le Safety Car s’effaça, Hamilton devait accentuer son avancée et l’a portée à 25 secondes, soit exactement le temps nécessaire pour parcourir la pit-lane et changer de pneumatiques. Le pilote Mercedes réapparut cependant en deuxième position à l’entame du 52e tour et profita du gain de performance de sa monte pour fondre sur Vettel et le déloger définitivement de la tête du Grand Prix.

Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport : « Cette course fut une nouvelle fois intense, excitante, et la stratégie joua un rôle primordial dans le résultat final. La victoire s’est en effet décidée en toute fin de course sur un dépassement de Hamilton sur Vettel, le premier chaussé de pneumatiques « Soft » neufs, le second de pneus usés. Auparavant, au sortir de la neutralisation de l’épreuve, Hamilton avait dû se construire une avance déterminante de près d’une demi-minute, avec les « Supersoft », pour se permettre d’effectuer un dernier arrêt et monter les « Soft ». Malgré les différentes stratégies, nous avons ainsi pu observer une arrivée extrêmement serrée. »

Le Baromètre vérité Pirelli :

Nous avions prédit une stratégie à trois arrêts avec un départ en Supersoft, rechaussés au 20e tour puis au 36e, pour finir avec les Soft à partir du 51e passage. Hamilton s’en est inspiré mais s’arrêta aux 15e, 28e et 52e tours. La différence s’explique cependant par la présence de la voiture de sécurité qui a bouleversé le timing des pit-stops.

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