Pirelli : Les équipes en apprendraient bien plus sur les pneus 2017 sous la chaleur

Hembery pousse toujours pour un hiver au Moyen-Orient

Par Franck Drui

22 août 2016 - 14:18
Pirelli : Les équipes en apprendraient

Pour le développement de ses gommes 2017, Pirelli doit faire confiance au matériel fourni par Mercedes, Red Bull et Ferrari : des voitures 2015 modifiées pour accueillir des pneus larges et simulant les appuis aérodynamiques prévus pour la prochaine saison.

Toutes les données des essais, les commentaires des ingénieurs et des pilotes, sont compilées dans un même rapport unique adressé à toutes les équipes, dans un souci d’équité.

Pour réduire encore l’avantage de ces 3 équipes, Paul Hembery, le directeur de Pirelli Motorsport, répète qu’il faut des essais hivernaux sous la chaleur.

"Tout avantage possible obtenu par Mercedes, Ferrari et Red Bull cette année serait éliminé très rapidement si nous allions faire les tests hivernaux sur un circuit avec des conditions représentatives de ce que nous aurons dans la saison. La courbe d’apprentissage des équipes serait alors rapide," explique le Britannique.

"Se rendre à Barcelone (en février) alors qu’il y a toujours des gelées le matin ne va pas vous aider. Si les équipes raisonnent de manière logique, le meilleur endroit pour aller mener des essais est là où il fait chaud, Bahreïn ou Abu Dhabi."

Le problème ce sont évidemment les coûts de tels déplacements selon les équipes. Mais Hembery pense qu’elles feraient mieux de considérer la situation dans son ensemble.

"Je comprends ces commentaires et que pour les petites équipes c’est une charge plus lourde. Mais c’est plus une question de savoir où vous voulez dépenser votre argent plutôt que de ne pas avoir l’argent pour le faire."

"Il y a plusieurs années, on pouvait parfois faire des essais pendant 3 mois par an. Et les budgets n’étaient qu’une fraction de ceux qui ont cours aujourd’hui en Formule 1."

Les équipes étudient toujours la possibilité de faire leurs essais hivernaux de 2017 au Moyen-Orient mais la tâche est grandement compliquée par le fait que les prochaines monoplaces seront totalement nouvelles. Rouler loin des bases européennes, en cas de problème, complique grandement les choses d’un point de vue logistique.

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