Pirelli : Les choix de Michelin sont dangereux pour la compétition

Un risque de déséquilibre

Par Franck Drui

23 juillet 2015 - 13:05
Pirelli : Les choix de Michelin (...)

Pirelli estime que les choix proposés par Michelin dans sa réponse à l’appel d’offres de la FIA sont dangereux, en particulier le passage aux roues de 18 pouces.

Alors que Bernie Ecclestone doit décider quelle est la meilleure offre commerciale entre celle de Pirelli et celle de Michelin, les deux ayant été validées sur le plan technique, le manufacturier italien fait savoir que les choix de Michelin pourraient déséquilibrer la compétition.

"Si les équipes de Formule 1 doivent passer aux roues de 18 pouces, il faut bien comprendre que les grosses équipes ont les moyens de s’adapter bien plus rapidement à un tel changement que les plus petites équipes," explique l’ingénieur en chef de Pirelli, Matteo Braga, au site russe Championat.

Braga rappelle que des pneus aussi larges et aussi bas changent fondamentalement la dynamique des véhicules, tant du point de vue mécanique qu’aérodynamique. Des recherches importantes doivent donc être menées et les top teams seront naturellement favorisés par leurs ressources humaines et financières.

Dans un avenir plus immédiat, les équipes souhaitent, dès 2016, pouvoir choisir librement leurs gommes parmi la gamme proposée par Pirelli. Pirelli s’adaptera mais Braga révèle qu’il risque d’y avoir un peu de confusion.

"Si nous choisissons les pneus, les équipes partent sur un pied d’égalité. Mais si les équipes peuvent choisir leurs pneus, les fans ne sauront jamais si c’est le pilote ou le choix de pneus qui a été le meilleur."

Paul Hembery, le directeur de la compétition, admet lui que Pirelli va procéder à des changements sur ses gommes.

"En ce moment, pour différentes raisons, il y a davantage de courses à un arrêt seulement. Nous allons nous réunir avec les équipes et Bernie Ecclestone pour voir s’il y a une vraie volonté de revenir à une moyenne de 2 à 3 arrêts."

"Il nous faudrait alors faire des essais. Une seule voiture en essais pendant trois jours, avec 500 ou 600 kilomètres à la clé chaque jour, nous permettrait d’améliorer la situation énormément."

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