Pirelli : Le défi de Montréal, les prototypes à tester en plus

Présentation du Canada

Par Franck Drui

3 juin 2013 - 16:54
Pirelli : Le défi de Montréal, les (…)

Le circuit Gilles Villeneuve, à Montréal, est une piste intéressante, qui fournit une variété de longues lignes droites rapides et de virages lents. Au Québec, Pirelli apportera le pneu medium P Zero Blanc ainsi que le supertendre P Zero Rouge. Ces deux types de pneumatiques fonctionnent tous les deux dans une fenêtre de températures basse, rendant ainsi cette combinaison parfaitement adaptée aux conditions météo attendues du circuit semi-permanent canadien. Les températures sont généralement relativement fraîches et l’on a assisté à plusieurs courses sous la pluie par le passé. Les « intermédiaire » Cinturato Verts et les « pluie » Cinturato Bleus pourraient ainsi faire leur apparition.

Par ailleurs, Pirelli apportera également pour la journée du vendredi deux trains de pneus prototypes « medium » par monoplace. Ces derniers proposent une construction arrière revue et devraient être utilisés durant le reste de la saison, si toutes les équipes donnent leur accord.

Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport : "Le Canada est toujours l’une des courses les plus imprévisibles de la saison, en partie en raison du défi pneumatique élevé, dû pour une grande partie aux gros freinages et aux demandes de traction importantes du circuit. Associée à un important niveau d’évolution au fil du weekend, une gestion efficace des pneus est toujours la clé du succès à Montréal, depuis son inauguration à la fin des années 1970. Nous nous attendons à deux ou trois arrêts en course par monoplace mais nous ne serons en mesure de faire des prévisions précises qu’au terme de la journée de vendredi, après du roulage en piste. Il s’agit d’un circuit où les conditions météo jouent souvent un rôle crucial : notre premier GP du Canada, en 2011, s’est avéré être la course la plus longue de l’Histoire de la Formule 1 en raison de la forte pluie et des longues interruptions de course. L’an dernier fut une course sèche, mais nous avons assisté à un nouveau record avec un septième vainqueur en sept courses. En raison du niveau d’usure et de dégradation important, nous nous attendons à voir différentes stratégies à l’oeuvre, comme l’an dernier, avec des équipes décidant d’opter pour une stratégie « sprint », ou de faire moins d’arrêts en plaçant l’accent sur l’endurance. L’an dernier, c’est l’approche « sprint » qui a payé, mais avec tant de paramètres en jeu, les équipes devront analyser les données -sans parler de la météo- avec une grande attention avant de s’attacher à une quelconque tactique. Une approche flexible fonctionne souvent le mieux au Canada et l’on peut s’attendre à ce que beaucoup d’équipes gardent des options afin de permettre aux pilotes de réellement faire la différence quand c’est important."

Le mot de Jean Alesi, ambassadeur Pirelli : "Le Canada restera toujours un endroit incroyable pour moi, car il s’agit bien sûr de l’endroit où j’ai remporté la course en 1995, avec Ferrari, et le numéro 27 de Gilles Villeneuve. C’est difficile de décrire ces émotions, mais c’était juste un sentiment merveilleux et de joie dans une atmosphère incroyable, avec la foule qui courait vers la piste après la course… Le Canada est toujours un endroit où les fans sont absolument fantastiques ; c’est un super feeling de se trouver dans un pays où la F1 est accueillie avec tant d’enthousiasme. Pour un pilote, il s’agit également vraiment d‘un grand défi. De nombreuses tribunes et murs sont si proches de la piste que l’on se sent d’une certaine façon comme à Monaco. Mais bien sûr, on roule bien plus vite qu’à Monaco et c’est pourquoi c’est difficile également pour les pneus. La principale caractéristique est l’accélération/freinage : on couvre vraiment une grande fenêtre de vitesses, pied au plancher dans les lignes droites, à des virages très lents. Il est important de gérer les pneumatiques et d’avoir une bonne stratégie pour composer avec ces exigences. Je pense que l’on verra une course fantastique ; c’est un Grand Prix que j’attends vraiment avec impatience."

Le circuit du point de vue pneumatique :

Avec Singapour, la Corée et Monaco, le Canada représente une chance d’entrée en piste de la voiture de sécurité très importante. C’est l’une des raisons pour lesquelles une stratégie flexible paie souvent ici. Une voiture de sécurité peut totalement changer la physionomie d’une course et si cela ne fut pas le cas il y a deux semaines à Monaco, les opportunités de dépassement sont plus nombreuses au Canada.

Le vainqueur de l’an dernier (Lewis Hamilton) s’est arrêté à deux reprises, tandis que le second et le troisième n’ont observé qu’un unique arrêt. Les stratégies du top 10 furent vraiment équilibrées : 5 se sont arrêtés deux fois, 5 autres une fois ! Le choix de pneus de l’an dernier était différent, avec les tendres et les supertendres.

Sur un circuit non permanent très peu utilisé durant l’année, il existe des risques de graining. Cela se produit lorsqu’un pneu froid qui n’est pas à température glisse excessivement contre la surface de la piste au lieu de trouver de l’adhérence, causant de l’usure inhabituelle sur la bande de roulement. Ce phénomène est particulièrement observé en début de weekend, lorsque la piste est la plus glissante, sans dépôt de gomme.

Les notes techniques Pirelli :

L’une des raisons pour laquelle le Canada est si exigeant avec les pneus réside dans le fait que les monoplaces roulent avec des appuis faibles pour maximiser la vitesse dans les lignes droites. Cela signifie que les pneus font tout le travail lorsqu’il faut aborder les virages, plaçant l’accent sur le grip mécanique et non le grip aéro.

Les pneus arrière sont particulièrement mis à l’épreuve à Montréal, en raison des demandes de traction importantes à la sortie de l’épingle et des virages lents. Il est très facile de subir du patinage en sortie en poussant trop vite l’accélérateur, et d’accentuer ainsi l’usure. La piste est également assez bosselée, provoquant du patinage sur le train arrière.

Comme pour encore plus punir les pneus, le Canada dispose de vibreurs importants ; une caractéristique bien connue du circuit. Les vibreurs canadiens sont élevés et agressifs, les monoplaces entrant en contact avec eux à environ 130 km/h dans le dernier virage, près du fameux « Mur des Champions » que personne ne souhaite embrasser…

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