Pirelli : En théorie, deux arrêts seraient plus rapides
Mais un seul sera la norme
Le pilote Red Bull Daniel Ricciardo décroche au Grand Prix de Monaco sa première pole position en Formule 1, chaussé des nouveaux pneumatiques P Zero Violet ultra-tendres qui se sont révélés plus d’une demi-seconde plus rapides au tour que les P Zero Rouge super-tendres.
Ils ont ainsi naturellement été le choix par défaut en qualifications, utilisés du début à la fin par les concurrents, à l’exception de Force India qui utilisa les super-tendres en Q1 et en Q3, ainsi que Ricciardo qui signa son meilleur chrono en Q2 avec ce mélange, dont il disposera au départ de la course. La pole de l’Australien, en 1m13.622s, fut près d’une seconde et demie plus rapide que la référence établie l’an passé, et lui permet par la même occasion de battre le record de la piste.
Cette dernière ayant été ouverte à la circulation à la suite des essais libres, jeudi, et après l’épreuve de GP2, vendredi, l’évolution traditionnelle des conditions au cours d’un week-end ne se vérifie jamais à Monaco. La dernière séance libre organisée samedi matin a donc été déterminante pour jauger le grip disponible avant les qualifications. Les températures du circuit ont atteint jusqu’à 48°C, soit les valeurs les plus élevées observées ce week-end.
Comme c’est souvent le cas à Monaco, les qualifications ont été interrompues à cause de divers incidents, et tout déploiement de la voiture de sécurité, en course, aura une influence sur la stratégie, et donc sur le résultat final.
"Monaco nous a comme toujours offert une qualification des plus excitantes. Les pilotes en connaissent son importance tant il est difficile de doubler ici," observe Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport.
"Cette épreuve est traditionnellement marquée par des stratégies à un arrêt aux stands, et pourtant. Désormais que nous avons introduit les pneumatiques ultra-tendres, deux pit-stops se révèlent être en effet l’option la plus efficace. La théorie ne se vérifie cependant pas toujours en pratique et il sera intéressant d’observer les solutions privilégiées par chacun. L’usure et la dégradation ont été très contenues, jeudi, même avec l’ultra-tendre, et avec le roulage réalisé samedi avec ce mélange, les teams sauront désormais comment réduire davantage ces phénomènes.
Les observations menées sur les pneumatiques :
Tendres : Absents des qualifications.
Super-tendres : Chaussés par Force India en Q1 et en Q3, ainsi que par Ricciardo en Q2. Ce mélange pourrait être une alternative pour ceux qui souhaiteront allonger leur premier relais.
Ultra-tendres : Plébiscités car offrant les meilleures performances jamais vues à Monaco.
Stratégies de course : Deux arrêts aux stands représentent, théoriquement, l’option la plus efficace à Monaco, mais cela ne tient pas compte du trafic et des dépassements, deux des challenges les plus difficiles à relever en Principauté. Un seul et unique pit-stop devrait donc être la norme. Le schéma idéal consistant à débuter en « ultrasoft », avant de basculer sur les « soft » au 18e tour. Si l’on s’arrête à deux reprises, on privilégiera en revanche une combinaison ultra-tendres / ultra-tendres / tendres avec arrêts aux 14e et 28e tours.