Peter Sauber a vécu des instants difficiles à Monaco
Il s’est revu en 1994
Le terrible accident dont a été victime Sergio Pérez à Monaco a rappelé de mauvais souvenirs à l’équipe Sauber et en particulier à Peter Sauber.
Alors que tous se réjouissaient de voir le Mexicain qualifié dans le top dix, il est violemment sorti à la chicane. Peter Sauber s’est alors revu en 1994, dans les instants qui ont suivi la sortie de Karl Wendlinger.
« Quel choc ! Nous avons essayé de contacter Sergio mais nous n’avons pas reçu de réponse. Nous ne savions pas que le système d’alimentation de la voiture avait été cassé dans l’impact, la radio ne fonctionnait plus », raconte le Suisse dans une colonne publiée dans le Blick.
« Les minutes qui ont suivi ont été angoissantes. Les souvenirs de 1994, quand notre pilote Karl Wendlinger était sorti au même endroit et était resté dans un état critique pendant plusieurs jours, sont revenus. Karl est resté 19 jours dans le coma avant de récupérer, fort heureusement, totalement », poursuit-il. « Tous ces souvenirs sont remontés et je dois dire que j’étais vraiment très inquiet. »
« Après quelques minutes, les bonnes nouvelles sont arrivées du lieu de l’accident. Sergio était conscient et avait apparemment parlé avec les médecins. Il a ensuite été transporté à l’hôpital de Monaco et a subi des examens pointilleux », continue-t-il. « Je suis allé le voir dans la soirée et il était déterminé à faire le course le lendemain. Ce n’était bien sûr pas une option pour nous, mais ça montre de quel bois sont faits les pilotes. »
Pérez a quitté l’hôpital de Monaco dans la journée de lundi. Il a, depuis, passé de nouveaux examens dans une clinique spécialisée de Zurich.
« Les résultats ont été positifs alors nous sommes très optimistes de le voir dans la voiture au Canada », indique Sauber, « à condition qu’il passe les contrôles du médecin de la FIA, jeudi, à Montréal. »
Le Suisse en a profité pour saluer les progrès faits par la Formule Un en matière de sécurité, depuis 1994, à l’initiative de la FIA, expliquant qu’ils avaient permis à Pérez d’éviter des blessures bien plus graves.