Pérez espérait ne jamais revenir courir au Mexique
Mais finalement...
Depuis quelques saisons, le Grand Prix d’Austin est ce qui se rapproche le plus d’une course à domicile pour Sergio Pérez. Mais cette année, le circuit texan ne sera qu’un avant-goût de la fête que devrait être le nouveau Grand Prix du Mexique la semaine suivante.
« Nous autres Mexicains n’avons pas une grande histoire en Formule 1, déclare Pérez, et il faut remonter 30 ans en arrière pour trouver trace du dernier de mes compatriotes à y avoir couru. Pour m’engager en F1, j’ai en gros dû quitter la maison à 14 ans et suivre toute ma carrière en Europe. Je n’ai couru que quelques années en karting au Mexique. »
Et si le retour du Grand Prix du Mexique en Formule 1 compte aux yeux de Pérez, le pilote Force India ne veut pas se contenter de faire de la figuration à l’avenir.
« Ne vous méprenez pas. Je suis ici pour remporter des championnats et des courses. Mais c’est très particulier pour moi de courir dans mon pays. Quel que soit le résultat de dimanche, parce qu’on ne peut jamais prévoir ce qui se passera, ce sera un moment très spécial dans ma carrière. »
Mais le Mexicain n’a pas toujours été de cet avis car, plus jeune, il était en effet impatient de voir de nouveaux horizons : « je me suis à l’époque dit que je venais de vivre ma dernière course au Mexique, et que j’espérais ne jamais revenir y courir. Je voulais faire la course à l’étranger. »
« Mon objectif a toujours été la Formule 1, et bien que nous ayons beaucoup de pilotes en IndyCar, je voulais me mesurer aux meilleurs pilotes du monde car j’ai le sentiment d’en faire partie. Je voulais donc faire mes preuves contre les meilleurs en Europe. »
L’expérience mexicaine du jeune Pérez n’a cependant pas été inutile pour sa carrière aujourd’hui.
« Ça a été une étape importante parce qu’à 10 ou 11 ans, je courais contre des gens de 20 ou 25 ans. C’est quelque chose que je n’aurais pas pu faire dans d’autres pays, et j’ai l’impression que ma période en karting m’a vraiment aidé. »
« Chaque fois que nous voyagions, ça prenait au moins 10 heures… et après la course, je dormais dans le fourgon, mettais mes habits d’écolier et mon père me déposait directement à l’école. C’est ainsi que j’ai vécu mes jeunes années. »