Palmer : avec le halo, c’est la fin de la F1 qu’on connaît
Magnussen est aussi contre
Le halo fait encore beaucoup réagir dans le paddock de Budapest aujourd’hui. Certains pilotes, comme Max Verstappen ou Romain Grosjean, sont franchement opposés à son introduction.
C’est aussi le cas de Kevin Magnussen, qui pense que ce système contredit l’identité profonde de la discipline reine du sport automobile.
« Je suis contre. Je ne pense pas que ça ait quelque chose à voir avec la F1. Je pense qu’il devrait y avoir une solution plus intelligente pour améliorer la sécurité. Le halo, ce n’est pas le bon moyen. En général, je ne suis pas d’accord pour dire que la sécurité doit toujours être prioritaire, je pense qu’il y a une limite – et cette limite, c’est quand la F1 se concentre trop sur la sécurité et perd en excitation. »
« Je pense que la F1 est en partie populaire parce qu’elle est dangereuse. La sécurité a grandement progressé depuis 30 ans, et c’est très bien, mais je pense que la F1 est assez sûre maintenant. Nous pourrions rendre la F1 plus sûre, nous pourrions limiter la vitesse des voitures à 80 km/h… mais ce serait ennuyeux. Vous pouvez toujours rendre la F1 plus sûre, mais vous la rendrez aussi moins excitante. »
Jolyon Palmer emploie des mots encore plus durs que son compère de Haas et n’hésite pas à se montrer fataliste.
« Je pense que c’est une erreur. Malheureusement, il n’y aura pas de retour en arrière. Ce sera la fin de la F1 telle que nous la connaissons – avec un cockpit ouvert. C’est une surréaction face aux problèmes qu’il y a dans d’autres séries. Depuis 1994, il n’y a eu qu’une blessure mortelle [Jules Bianchi], ce qui est tragique, mais le halo n’aurait pas pu l’empêcher, donc le halo n’aurait empêché aucun décès en F1 en 23 ans. En raison d’un incident en IndyCar, d’un incident en F2, sur des différentes pistes, avec des différents dispositifs de sécurité, nous introduisons quelque chose qui change toute la tradition et l‘histoire de la F1. C’est un pas dans la mauvaise direction. »
Jolyon Palmer, s’il n’est pas prolongé par Renault en 2018, n’aura toutefois pas à conduire de F1 avec ce système qui ne sera introduit que l’an prochain.