Palmer : La Renault ne sera peut-être pas fantastique en 2016

Une saison compliquée en vue ?

Par Franck Drui

18 décembre 2015 - 09:45
Palmer : La Renault ne sera peut-être

Puisque Manor n’a pas encore révélé son duo de pilotes, Jolyon Palmer est pour l’instant le seul débutant qui s’alignera sur les grilles en 2016. Cette année, le Britannique a pris part à pas moins de treize séances d’essais libres dans la Lotus de Romain Grosjean, qui lui cèdera de plus son baquet pour rejoindre Haas.

« J’ai beaucoup appris cette année, affirme Palmer, c’est encore un cran au-dessus du GP2. La voiture est bien plus compliquée à piloter et il y a bien plus de choses à faire qu’en GP2 lors d’une séance d’essais. Ça a été sympa de travailler avec l’équipe, de se rendre dans de nouveaux endroits, d’apprendre quelques nouveaux circuits. C’était une préparation parfaite pour l’an prochain. »

Et Palmer a découvert que le travail ne s’arrêtait jamais vraiment en F1…

« Le programme est vraiment chargé en fait, même en tant que pilote de réserve. Pour tout dire, la composante principale reste le simulateur à Enstone entre deux courses, à tester toutes sortes de choses pour l’année prochaine. Et puis il y a aussi les évènements avec les médias et les sponsors. »

« Le troisième pilote en Formule 1 est plus occupé qu’en GP2, car on n’y compte que 11 week-ends et quelques jours d’essais. Mais on ne passe pas tant de temps que ça en piste ni à s’entraîner. En Formule 1, c’est sans arrêt de février à décembre, à voyager et travailler à l’usine. »

Le Britannique ne s’offrira ainsi qu’une petite semaine de congés pour Noël avant de se saisir à pleines mains de l’occasion qui lui sera offerte l’an prochain.

« Quand j’ai signé mon contrat avec Lotus en janvier, c’était en pensant courir en 2016 et pour rouler. Tout allait bien quand Romain a décidé de quitter l’équipe à la fin de l’été, et mon objectif est alors devenu de décrocher son baquet. La concurrence était rude, et même si j’avais l’air d’avoir de bonnes chances, on ne sait jamais tant que ce n’est pas signé. »

Comparé à certains pilotes à l’ascension fulgurante comme Max Verstappen, Palmer aura pris son temps pour accéder à la F1, même s’il n’a que 25 ans.

« En voyant Max, on a l’impression que ma carrière est très longue ! C’est simplement comme ça que les choses se sont déroulées. Quand j’étais jeune et que je suis arrivé en GP2, j’étais inexpérimenté alors j’ai avancé progressivement toutes ces années, jusqu’à remporter le championnat avec un nombre record de points. Mais avec la façon dont la F1 fonctionne en ce moment, c’était tout bonnement impossible d’avoir une place sur la grille. Du coup, j’ai décidé de tenter la voie du troisième pilote et attendre pendant un an, et ça a payé. »

Bien que, dans le doute, Lotus ait anticipé le rachat par Renault et ait avancé dans ce sens sur la conception de sa monoplace 2016, cette dernière risque d’être un peu moins réussie que sa devancière.

« Je ne sais pas à quel point la voiture de l’an prochain sera bonne. Nous sommes un peu en retard pour l’an prochain alors peut-être qu’elle ne sera pas fantastique, mais quoi qu’il en soit ce sera l’occasion pour moi de montrer ce que je sais faire. Espérons que je fasse du bon travail pour pouvoir rester l’année suivante. »

À noter que le père de Jolyon Palmer, Jonathan, a lui aussi fait carrière en Formule 1. Entre 1983 et 1989, il a principalement piloté pour Zakspeed et Tyrrell, et décroché une quatrième place comme meilleur résultat, en Australie lors de la saison 1987. Le fils a-t-il regardé les vieux enregistrements des exploits du père ?

« C’est difficile ! Ils ne montraient pas beaucoup les Zakspeed ou les Tyrrell à l’époque mais j’aime bien regarder ces vieilles images de toute manière. Ce sont de bonnes courses desquelles on peut apprendre. Je sais évidemment tout de sa carrière et, même s’il n’a jamais fait partie d’une écurie de pointe, il a signé quelques bons résultats. Pour moi, rejoindre la Formule 1 était un rêve mais, maintenant, c’est devenu une réalité et le rêve a changé : je veux y rester longtemps, remporter des courses et faire grosso modo mieux que mon père ! »

« Il est présent depuis le début de ma carrière et vient voir quasiment toutes les courses. Il apprécie d’être là, mais il ne s’implique pas vraiment. C’est important d’avoir un mentor pour me guider en cas de problème. La Formule 1 a beaucoup changé depuis son époque mais c’est toujours une question d’expérience et de force mentale. »

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