Officiel : Raikkonen rejoint Ferrari
Le Finlandais retrouve la Suderia
C’était le secret le moins bien gardé de ces derniers jours mais il a enfin été confirmé par Ferrari aujourd’hui : Kimi Raikkonen rejoint Ferrari à partir de la saison prochaine et fera équipe avec Fernando Alonso. Une paire de pilotes incroyable pour la Scuderia, certainement le duo le plus fort du plateau pour 2014.
Après la confirmation par Felipe Massa hier soir de la non reconduction de son contrat, il n’y avait plus guère de doutes que le Finlandais de 33 ans avait les portes ouvertes pour s’installer dans le baquet du Brésilien qui a eu beaucoup de mal à convaincre ces dernières années.
Massa a souvent été dans l’ombre d’Alonso et marquait peu de points par rapport à son chef de file. Une situation coûteuse pour Ferrari au championnat constructeurs et qui ne devrait pas se reproduire avec deux pilotes du calibre d’Alonso et Raikkonen, tous deux très solides en course.
Raikkonen va donc entamer une deuxième période de collaboration avec Ferrari, chose rare pour cette équipe, surtout que les deux parties ne s’étaient pas quittées en très bons termes à la fin de la saison 2009, après trois années passées ensemble. On se souvient que Gerhard Berger avait fait la même chose en 1993, après avoir quitté Ferrari en 1989.
L’accord de Raikkonen avec Ferrari est pour deux saisons.
Les déclarations à suivre sur Nextgen-Auto.com...
L’histoire Raikkonen - Ferrari, de 2007 à 2009
C’est cébut 2007 que Räikkönen débarque pour la première fois à Maranello. Au vu des essais d’intersaison et de la compétitivité de la Ferrari F2007, il fait figure de favori avant le début du championnat. Et pourtant, son début de saison sera bien décevant. Certes, il remporte très facilement la première manche en Australie, mais par la suite il rentre dans le rang.
En effet, Kimi semble avoir du mal à s’adapter à sa nouvelle équipe et surtout aux pneus Bridgestone, lui qui utilisait depuis cinq ans des Michelin chez McLaren. Ainsi, il doit subir la domination de son équipier Felipe Massa, et commet en plus des erreurs, comme à Monaco où il heurte le rail en qualifications, ruinant ainsi son week-end. Après une tournée américaine tout aussi médiocre, il compte après sept épreuves 26 points de retard sur le leader du championnat Lewis Hamilton qui pilote pour... McLaren. Le fort peu disert Finlandais doit faire face à un flot de critiques, mais cela ne l’empêche pas de continuer à travailler, ce qui s’avèrera payant.
Au début de l’été, la Ferrari progresse et Kimi en profite : il remporte coup sur coup les GP de France et de Grande-Bretagne, à chaque fois après avoir dépassé lors des arrêts aux stands ses rivaux, Massa à Magny-Cours et Alonso à Silverstone. Malheureusement, jusqu’en septembre, les Ferrari vont devoir subir à nouveau la relative domination des McLaren, et Räikkönen va encore perdre du terrain sur Hamilton. Mais s’il est parfois frappé par la malchance (comme au Nürburgring où il est victime d’une panne hydraulique), il ne baisse pas les bras et arrache de bons podiums à Budapest, Istanbul et Monza.
À Spa-Francorchamps, le 16 septembre, il renoue enfin avec la victoire en réalisant une véritable démonstration. Mais deux semaines plus tard, au Mont Fuji, sous la pluie, il ne peut sauver qu’une troisième place après une erreur de stratégie de la Scuderia. Dès lors, Kimi compte dix-sept points de retard sur Hamilton à deux courses du but. Il semble avoir perdu toutes ses chances de titre. Et pourtant... À Shanghai, sur une piste humide, il parvient à suivre Hamilton jusqu’à la sortie de piste de ce dernier. Il remporte alors une victoire très précieuse, sa cinquième de la saison.
La situation du championnat avant la dernière course à São Paulo est la suivante : Hamilton 107 points, Alonso 103 et Räikkönen 100. Bref, Kimi doit gagner en espérant que des soucis s’abattront sur ses deux rivaux. Aux essais qualificatifs, il ne décroche que le troisième temps, mais son coéquipier Massa est en pôle. Le dimanche, les Ferrari caracolent en tête, Felipe devant Kimi, tandis qu’Hamilton est vite relégué en fond de peloton suite à un souci technique. Alonso étant scotché à la troisième place, il suffit à Kimi de passer Massa pour être champion.
Après le deuxième et dernier arrêt aux stands, il ressort sans problème devant le Brésilien, mène ensuite tranquillement la course et coupe la ligne d’arrivée en vainqueur et en champion du monde 2007 ! À 28 ans, et après deux échecs, il rejoint enfin au Panthéon ses compatriotes Rosberg et Häkkinen.
Cependant, il doit attendre un mois pour voir son succès confirmé. En effet, les BMW et les Williams sont accusés d’avoir utilisé de l’essence « réfrigérée » à Interlagos. Comme ces monoplaces ont fini la course devant Hamilton, septième, leur éventuel déclassement aurait offert au Britannique les points nécessaires à l’acquisition de la couronne mondiale au détriment d’Iceman. Mais la FIA confirme le classement du GP du Brésil et Räikkönen est bien déclaré champion du monde.
Pour 2008, Kimi espère bien coiffer une seconde couronne avec la Scuderia Ferrari. La première course en Australie ne répond guère à ses attentes puisqu’il connaît un week-end calamiteux qui se termine par une casse moteur. Toutefois ce début de championnat se déroule bien puisque le Finlandais remporte deux victoires en Malaisie et en Espagne. Grâce à une deuxième place à Bahreïn il occupe la tête du classement général après quatre épreuves.
Les choses se gâtent sérieusement ensuite : après une troisième place en Turquie, Räikkönen se retrouve peu à peu complètement dépassé par les évènements et abandonne à Massa la position dominante au sein de la Scuderia Ferrari. Le Finlandais froisse de la tôle : à Monaco, il percute bêtement Sutil après le tunnel, puis au Canada est victime de l’aveuglement d’Hamilton qui oublie de s’arrêter au feu rouge à la sortie des stands.
La malchance aussi s’en mêle parfois : en France, alors qu’il caracole en tête, il est victime d’une casse de son échappement et doit laisser les lauriers à Massa. À Silverstone, une mauvaise stratégie ruine ses espoirs de succès. Après deux courses très ternes en Allemagne et en Hongrie, Räikkönen connaît une série noire de trois abandons consécutifs : une casse moteur à Valence, un accident sur une piste humide à Spa alors qu’il a mené toute la course, et une autre sortie de route à Singapour. Les espoirs d’un deuxième titre consécutif se sont alors envolés depuis longtemps, et les rumeurs annonçant un possible départ de Kimi de Ferrari, voire de la Formule 1, vont bon train.
Il termine cette mauvaise saison par trois troisièmes places, ayant essayé de remplir au mieux son rôle de lieutenant de Massa dans la lutte pour le titre.
Avant la saison 2009, Kimi Räikkönen prolonge son contrat avec Ferrari jusqu’en 2010, bien qu’il ne semble guère entrer dans les plans de la Scuderia à long terme. Cette année 2009 est d’ailleurs gâchée dès son début : la nouvelle Ferrari F60, bien qu’équipée du KERS, est une mauvaise voiture, pouvant à peine amener ses pilotes dans les dix premiers. Raïkkönen connaît ainsi un début de championnat épouvantable. Après neuf Grand Prix, il n’a inscrit que dix points, dont une troisième place à Monaco, un de ses circuits privilégiés. Dans le même temps, Massa compte tout de même vingt-deux unités au compteur. Mais après le grave accident du Brésilien en Hongrie, il devient l’unique objet des attentions de la Scuderia.
Avec l’été, la F60 connaît un regain de forme : Kimi finit deuxième en Hongrie, puis troisième à Valence. A Spa-Francorchamps, sixième sur la grille, il prend un excellent départ grâce à son KERS puis, toujours grâce à ce « turbo » précieux sur les pistes rapides, il dépasse le leader Fisichella et remporte la victoire, la seule de la saison pour Ferrari. Räikkönen ne doit toutefois cette victoire qu’à son talent et à son KERS : si elle a gagné le Grand Prix, la F60 a été incapable de semer la très modeste Force India de Fisichella. Le Romain est justement son équipier pour les dernières courses de la saison, qui sont très ternes. Ferrari a abandonné le développement de sa monoplace, et le Finlandais se contente de ramener des places d’honneur, comme la troisième position à Monza. Il finit le championnat à la sixième place avec 48 points.
Mais Räikkönen a surtout animé 2009 sur le plan des transferts. Dès l’été, il apparaît en effet évident que Ferrari songe à le remplacer par son grand rival Fernando Alonso, qui se morfond chez Renault. Son départ est officialisé en septembre au Grand Prix d’Italie. Deux options s’offrent alors à lui : retourner chez McLaren ou entamer sa reconversion en rallye. En effet, en juillet, il a fait ses grands débuts en WRC au Rallye de Finlande, sur une Fiat. Cette expérience s’est d’ailleurs terminée dans le décor.
Finalement, après bien des tergiversations, Kimi Räikkönen annonce en novembre 2009 qu’il prend une année sabbatique en ce qui concerne la F1.
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