Ocon sur la touche, un ‘immense gâchis’ pour Palmer
Il pense que Toto Wolff doit être frustré
Avec seulement dix équipes sur la grille, les places se font de plus en plus chères en F1. La conséquence de cette raréfaction des volants disponibles a une conséquence aussi triste que prévisible : des pilotes prometteurs se retrouvent sur la touche.
« Il y a un embouteillage de jeunes talents extrêmement bons » remarque Jolyon Palmer dans sa récente chronique pour la télévision anglaise, « et cela crée une certaine frustration, principalement pour Toto Wolff, car Mercedes a encore plein de talents en réserve. »
« Esteban Ocon, un pilote junior de Mercedes, devrait perdre son baquet chez Force India et se retrouvera sans volant en F1 l’an prochain. Ce serait un immense gâchis pour le sport. Et George Russell, le leader actuel de la F2, a des difficultés pour entrer en F1, ce qui serait pourtant une progression naturelle. »
« Du côté d’Esteban Ocon, ses performances l’ont rendu digne d’occuper un des meilleurs baquets en F1, mais il a vu ses portes se fermer chez Mercedes l’an prochain, en raison de leur décision de retenir Lewis Hamilton et Valtteri Bottas pour 2019. »
« George Russell, de son côté, est derrière Ocon dans la hiérarchie de Mercedes. Des récentes rumeurs l’ont lié à un baquet chez Williams l’an prochain pour remplacer Lance Stroll. Si George Russell et Williams peuvent trouver un accord, ce serait une étape formidable dans la carrière du prometteur Britannique. »
Jolyon Palmer a lui-même fait l’expérience d’une éviction de la discipline reine, quand il évoluait chez Renault. Rester en F1 de manière durable est plus que jamais complexe, ainsi que le Britannique l’a éprouvé.
« Un baquet en F1 est incroyablement difficile à décrocher. Il y en a seulement 20 au monde, et dès le karting, des millions de jeunes pilotes aspirent tous à arriver dans cette discipline – à un coût qui varie entre le raisonnable et l’extravagant. »
« J’ai rêvé d’être un pilote de F1 dès mon plus jeune âge, mais en réalité je n’ai jamais pensé que j’y arriverais » souligne Jolyon Palmer, dont le père Jonathan courait toutefois en F1.
« Les statistiques parlent pour elles-mêmes : c’est un défi presqu’impossible. »
« Après avoir gagné le GP2, en 2014, j’ai pensé que cela pourrait arriver de manière réaliste. Car à chaque fois qu’un pilote franchit une étape vers la F1, le rêve devient un peu plus réalité. Mais même gagner la F2 ne suffit plus aujourd’hui. Quand j’ai gagné le GP2 en 2014, il a fallu que je passe une année comme pilote de réserve en 2015 pour enfin avoir une occasion – et il m’a fallu aussi une quantité raisonnable de chance. Ce fut la même chose pour Stoffel Vandoorne et Pierre Gasly les années suivantes. »
« C’est pourquoi il est frustrant de voir des pilotes rester en F1 quand ils sous-performent : parce que le vivier de talents ne cesse de progresser, en quantité comme en qualité. »