Ocon révèle des consignes entre Mercedes et Force India
Une pratique pourtant interdite
C’est une ligne de conduite très particulière qu’a adopté Esteban Ocon ce dimanche, au niveau médiatique, au moment de discuter de son rapport aux Mercedes en course. Il a plus ou moins reconnu que des consignes existaient entre les deux équipes, ce qui n’est pourtant pas autorisé.
"C’est chaud. Je n’ai pas le droit de trop ralentir les Mercedes mais le premier tour c’est libre donc on verra ce qu’il se passe" a lancé le pilote Force India au micro de TF1 avant la course.
Jean-Eric Vergne, consultant et commentateur à l’occasion pour TF1, a alors abondé en son sens : "J’ai été dans la même situation avec les Red Bull quand j’étais chez Toro Rosso, il fallait que je saute dans le grillage pour les laisser passer."
"C’est pas si extrême" a assuré Ocon, laissant toutefois comprendre que des consignes sont en place.
Dans le Grand Prix, le Français a finalement été rattrapé par Lewis Hamilton, qu’il a laissé passer très facilement. Lorsqu’il lui a été demandé après la course s’il avait eu comme consigne de ne pas entraver la route du champion du monde, il se veut très clair : "Je suis un pilote Mercedes. Il faut que vous demandiez au patron."
Avant d’atténuer ses propos par une logique plus cartésienne : "Cela n’avait aucun intérêt de me battre, surtout avec ses pneus neufs." Néanmoins, Ocon fait comprendre qu’une certaine logique d’équipe existe entre Mercedes et ses clients, quand on lui demande s’il y a une règle non écrite à ce sujet : "Peut-être bien."
Reste à voir si Mercedes appréciera que le Français soit aussi transparent auprès de la presse internationale sur des consignes aussi sujettes à controverse. Bien que certains exemples dans le passé aient été évidents, entre Ferrari et Sauber dans les années 90, ou entre Red Bull et Toro Rosso plus récemment, elles n’ont jamais été bien reçues par l’opinion publique.