Objections contre la course en Azerbaïdjan
Réponse de Franz Tost
L’Azerbaïdjan est maintenant officiellement au programme de la saison 2016 de F1 avec un Grand Prix urbain dans les rues de sa capitale, Bakou. Mais certaines voix formulent des objections : le pays procède à l’arrestation de membres de l’opposition, la liberté de la presse est restreinte, des gens disparaissent… Franz Tost de Toro Rosso nous fait part de son avis sur la question.
« La Formule 1 est un sport, nous allons là-bas pour divertir, pas pour une quelconque raison politique. C’est le même problème qu’à Bahreïn il y a quelques années. Nous ne pouvons pas nous impliquer dans la politique menée dans les pays qui figurent au calendrier. »
« Le principal objectif de la Formule 1 en tant que sport, c’est d’aller quelque part, d’offrir un bon spectacle et avec un peu de chance une bonne course. Si nous devons nous réunir pour nous dire que nous ne devrions pas nous rendre dans tel pays où la liberté de la presse est peut-être trop restreinte ou un quelconque autre problème, alors je ne sais pas où nous pourrions aller courir. Nous aurions ensuite des ennuis avec la Chine, la Russie, peut-être le Brésil, puis avec tous les pays. Nous ne faisons que représenter notre discipline et ne devrions pas nous mêler de quelque affaire politique que ce soit. »
Les jeux européens se sont tenus à Bakou il y a quelques semaines, et des journalistes anglais et allemands se sont vus refuser un visa. Que se passerait-il si la Formule 1 faisait de même ?
« Les conférences de presse seraient bien plus courtes, lance un Christian Horner badin, ce ne serait pas forcément une mauvaise chose ! » Mais Tost reprend : « il doit y avoir une raison pour laquelle le visa a été refusé. Je ne connais pas le fond de l’affaire et, pour être honnête, je m’en moque. Alors nous irons à Bakou, y courrons, et puis voilà. Le visa, c’est votre problème. »