Nick Chester : 2015 s’annonce bien meilleure pour Lotus
Bon moteur, bon châssis
Le directeur technique de Lotus, Nick Chester, est revenu sur les préparatifs de l’équipe d’Enstone avant Melbourne. Tout va bien pour la E23 et le moteur Mercedes, dont un seul exemplaire a été utilisé pour l’intégralité des essais, comme dans l’équipe Mercedes.
Maintenant que les essais sont terminés, qu’avez-vous appris de la E23 Hybrid ?
Cette année s’annonce bien meilleure, le moteur nous a fait faire un grand pas en avant. Le châssis est également mieux et les pilotes peuvent en tirer davantage. La voiture est plus facile à piloter quand on s’approche des limites et aussi plus prévisible.
Pendant ces tests, nous avons exploré la géométrie de la suspension, ce qui a beaucoup d’effet sur l’équilibre de la voiture au milieu des virages lents. De plus, nous avons rendu la voiture moins sensible au pilote et il est donc plus facile d’en tirer la quintessence.
Le moteur est très performant, souple et fiable : nous n’en avons utilisé qu’un pour tous les essais. Son installation est bonne et nous en avons tiré quelques bénéfices, par exemple sur l’organisation de notre système de refroidissement.
Y a-t-il déjà eu des améliorations apportées à la voiture ? Est-ce la même voiture qu’au tout début ?
Elle a changé, on a apporté quelques modifications au cours des essais. Des évolutions mineures sont attendues pour Melbourne alors que nous prévoyons des changements plus importants pour les deux manches suivantes.
Quelle va être votre approche des courses cette année, et tout particulièrement en termes de développement ?
Nous avons un programme normal pour les week-ends de course. Il ne sera pas spécialement conservateur et portera sur l’optimisation de la voiture. Nous nous basons sur la gestion du risque pour monter les nouvelles pièces : parfois nous avons un gain de performance au prix d’un risque minimal, et les pièces concernées sont donc immédiatement validées. D’autres fois, il se peut qu’il y ait des inconvénients plus lourds et il convient alors de tester longuement lors des séances d’essais avant de monter les pièces en vue des qualifications et de la course.
On a dit beaucoup de choses à propos du changement de moteur cette année. Qu’y a-t-il d’autre de différent pour vous en 2015 ?
La souplesse du moteur combinée à sa puissance maximale le rendent très réactif. Je ne pense pas que notre approche change outre mesure, puisque notre objectif est toujours d’améliorer la voiture. Nous n’avons pas pris trop de risques pour l’intégration du moteur : nous voulions avoir une marge de manœuvre raisonnable avec notre système de refroidissement et nous n’avons pas pris de risques avant Melbourne.
Le reste de la voiture suit notre philosophie habituelle, repousser les limites en essayant d’apporter constamment des améliorations.
Installer le moteur a été un défi. En effet, la surface arrière du châssis est très différente et nous avons eu beaucoup de travail pour réaliser une installation propre. Nous avons dû passer à un intercooler simple parce que nous avons eu peu de temps pour passer au moteur Mercedes, et nous devions donc trouver une solution aisée.
Comment résumeriez-vous votre début d’année ?
Comparé à 2014, cette année est très différente. Dès le début, nous avons directement pu parcourir plus de 100 tours par jour sans problème. Étant donné le nombre de changements, je suis satisfait du déroulement des évènements et du peu de problèmes rencontrés.