Newey avoue le bénéfice des nouveaux pneumatiques
C’est de là que Red Bull a tué la saison
Red Bull a reconnu que les modifications apportées par Pirelli à partir de la Hongrie ont été la clé pour le succès de l’équipe en deuxième partie de saison. Après les huit premières courses, Fernando Alonso ne pointait qu’à 21 points de Vettel mais, après ce changement, il a remporté sept des huit courses disputées.
« Retourner aux pneus de 2012 nous a bien aidés » reconnaît Newey. « Notre voiture tire le maximum de ses performances dans les virages rapides, et les pneus de 2013 étaient très sensibles aux grosses charges. C’était plus facile de les abimer lors des grosses charges, donc nous ne pouvions pas utiliser ce potentiel ».
« Nous avons franchi des bonnes étapes. Nous avons apporté des nouveautés à la voiture, dont certaines en Hongrie. La Hongrie est d’ailleurs une des courses qui nous a échappé parce qu’on n’a pas su tirer le maximum du potentiel, entre autres à cause de nos réglages, et aussi parce que Seb a été coincé derrière Jenson. C’était une déception qui masquait un peu la vraie progression que nous avions senti ».
Newey insiste toutefois sur l’ensemble des éléments qui ont permis à Red Bull de dominer la saison, ne voulant pas porter trop de crédit sur des éléments isolés tels que les pneus.
« Il n’y a pas d’élément magique pour remonter nos performances. C’était un ensemble d’éléments et nous avions déjà des courses où les résultats auraient dû être meilleurs. Silverstone se profilait comme une victoire facile sans ce problème de boîte de vitesses. Les circuits de la deuxième moitié de saison ont convenu à la voiture, puisque nous sommes rapides sur les circuits à appuis moyens comme nous l’avons vu en début de saison à Bahrein et Montreal plus que sur les circuits à fort appui comme la Chine et Barcelone en particulier ».
« Spa et Monza nous ont convenu avec peu d’appui. Et en arrivant à Singapour, nous avons réussi à maîtriser notre sujet malgré un fort appui qui ne nous avait pas convenu avant » poursuit l’ingénieur.
Newey tient aussi à parler du mérite de ses rivaux qui ont, par leur concurrence intense en début de saison, poussé Red Bull à toujours progresser, quitte à ne pas trop se concentrer sur 2014 pour le moment.
« Ferrari a très bien commencé, puis en mi-saison Mercedes a fait de bonnes performances. On avait peur que leurs améliorations payent et que nous soyons derrière, donc nous n’avons rien lâché. Avec du recul, on peut dire qu’on aurait pu moins en faire sur 2013 et penser à 2014. Mais à l’inverse, si on l’avait fait on aurait peut-être été faibles ».