Nasr : Je ne peux pas contrôler les finances de Sauber

Sauber avait marqué 14 de ses 36 points à Melbourne en 2015, lui permettant tout juste d’assurer la huitième place du classement des constructeurs devant McLaren. L’année 2016 a bien plus mal commencé pour l’équipe Suisse puisqu’en cinq courses, elle n’a pas inscrit un seul point en enregistrant comme meilleur résultat une douzième place. Ralentie par des problèmes financiers, l’équipe ainsi que ses pilotes pourraient rééditer la performance désastreuse de 2014 et n’inscrire aucun point, comme l’avaient fait Sutil et Gutierrez.

"C’est la Formule 1, une année on est au niveau et l’année suivante, on n’est nulle part" constate Felipe Nasr. "J’ai au moins eu l’occasion de montrer ce que je sais faire l’année dernière, nous n’avons pas les performances nécessaires cette saison pour amener la voiture dans les points, c’est comme ça. Dans le passé, nous avons vu des concurrents dans cette situation et malheureusement, c’est notre cas maintenant, mais je pense qu’avec une meilleure voiture et plus de budget, Sauber peut aussi réussir".

"Ma contribution est simplement de faire mon travail, motiver les gars, les ingénieurs, les mécaniciens, ceux restés à l’usine. Je le fais pour montrer mon implication dans l’équipe, chacun en fait de même, je ne peux pas contrôler les finances de l’équipe, c’est quelque chose dont je ne peux pas me préoccuper. J’espère vraiment qu’ils vont pouvoir améliorer la situation car il y a tellement de gens bien dans cette équipe, ils sont capables d’enregistrer de très bons résultats" poursuit le Brésilien, dont l’apport est financier avec le principal sponsor de l’équipe, Banco do Brasil, qui lui donne ses couleurs jaune et bleue.

Nasr est plutôt fataliste quant à savoir si cet apport peut empêcher l’équipe de disparaître, à court ou moyen terme : "Si ça arrive, c’est comme ça, je ne peux rien y faire, mais j’espère vraiment qu’on n’en arrivera pas là, mes sponsors et moi, et les autres, nous sommes tous impliqués à faire notre travail".

Felipe Nasr s’était montré optimiste lors des essais hivernaux à Barecelone et a déchanté en début de saison à cause d’un loup dans son châssis qui a posé d’énormes soucis pour régler sa voiture et lui trouver un équilibre décent. Un problème fondamental réglé depuis par un changement radical.

"J’en suis revenu à ce que c’était en essais, la voiture est plus stable, la maniabilité est bien meilleure que lors des trois courses précédentes. C’était une situation difficile pour l’équipe de devoir apporter un nouveau châssis mais ça montre la confiance qu’ils ont en moi et nous avons pu le montrer en piste. Il a fallu rester calme et chercher la solution, ce que je faisais tout le temps et je savais que nous ne pourrions rien y faire lors des premières courses, jusqu’à Sotchi. Nous aurons besoin d’une sacrée conjoncture pour arriver à marquer des points, ce qui serait une victoire pour nous. Je ne lâcherai rien, je ferai ce qu’il faut, comme l’année dernière où j’ai saisi chaque opportunité qui s’est présentée" conclut-il.