Moteurs : Revoir les règles sportives, vers un développement libre ?

Pressions en coulisses

Par Franck Drui

30 juin 2015 - 12:02
Moteurs : Revoir les règles sportives,

Il faut revoir toutes les règles concernant les moteurs en Formule 1, autant du côté sportif que du côté technique. C’est le discours tenu par Christian Horner et Eric Boullier, représentants indirects de Renault F1 et Honda.

Du point de vue sportif, les 50 places de pénalité dont ont écopé les McLaren Honda ont fait rire "jaune" dans le paddock. Une situation ridicule selon beaucoup et incomprise par les fans puisqu’elle entraine une double pénalité compliquée à calculer (sur la grille de départ puis en course).

"Nous étions d’accord en début d’année pour passer de 4 à 5 moteurs pour la saison. Et puis plus rien. Nous ne pouvons pas nous permettre d’humilier ainsi Renault et Honda," déclarait Horner en Autriche.

Aujourd’hui Eric Boullier, le directeur de McLaren Honda, ne peut qu’acquiescer et pense qu’il faut aussi revoir la règlementation concernant le développement des moteurs.

"Je pense que nous avons été trop loin dans la limitation du développement et par conséquent le système de pénalités. La course est une compétition et comme dans toute compétition, vous devez avoir la possibilité de vous développer pour être meilleur," indique le Français.

"Je pense que nous devrions autoriser un développement libre. Fin de l’histoire. Pas de débat, pas de pénalité, ne rendons pas les choses compliquées pour nous mais aussi, avant tout, pour les fans."

Le développement libre c’est forcément un coût supplémentaire pour les motoristes et, par répercussion, sur les équipes clientes.

Monisha Kaltenborn, la directrice de Sauber, pense que le développement libre, ce serait aller "trop loin" mais reconnait qu’il faut "faire quelque chose pour aider les motoristes qui souffrent le plus".

"C’est même quelque chose que nous devons étudier sérieusement parce que les fans n’accepteront pas deux années de plus avec ce genre de courses."

Pour son motoriste, Ferrari, il faut également agir.

"La F1 est devenue de l’alchimie alors que cela devrait être de la compétition," conclut Sergio Marchionne, le président de Ferrari. "Plus personne n’y comprend grand chose. Comme des pilotes qui perdent 25 places sur une grille de 20 voitures. Nous devons redevenir plus humbles pour que le spectacle revienne sur les circuits."

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