Moteurs : Faut-il attendre la fin de saison pour introduire les évolutions ?
Cela pourrait être une astuce
Avec le dégel des moteurs qui autorise désormais les motoristes à changer 32 des 66 jetons en cours de saison, une nouvelle question se pose : à quel moment de l’année est-il le plus judicieux de les modifier ?
Changer les jetons dès le début de saison offrirait certes plus de performance d’entrée de jeu, mais cela limiterait ensuite la possibilité de développement en cours d’année, le risque serait donc de voir la concurrence qui aura poursuivi ses recherches reprendre l’avantage.
Repousser au maximum ce développement permettrait à l’inverse de bénéficier des dernières découvertes faites par les ingénieurs, même si cela pourrait effectivement pénaliser en début de championnat.
Et à plus long terme, cela pourrait également avoir un impact sur les prochaines saisons. Ainsi, un motoriste qui attendrait la fin de la saison 2015 pour mettre en place de nouveaux pistons prendrait déjà de l’avance en vue de 2016.
Alors quels seront les choix des uns et des autres ? Tout donner dès le mois de mars ou accepter de prendre plus de temps consacré au développement pour mieux négocier le futur ? C’est vers cette 2ème solution que semble se diriger Renault F1.
On peut imaginer que si l’un des motoristes prenait du retard en début de saison et sentait qu’il serait difficile d’inverser la tendance, il pourrait alors attendre le tout dernier moment pour introduire ses nouveaux jetons et ainsi négocier à l’avance l’entrée des blocs 2016 afin de refaire son retard.
C’est un casse-tête supplémentaire qui attend donc les motoristes. Une chose est sûre, tous doivent penser sur le long terme et pas à uniquement à 2015 dans leur développement.