Moss : Hamilton n’est pas encore l’un des grands de la F1

Lewis Hamilton n’est pas encore devenu l’un des grands pilotes de la Formule 1 comme ont pu le faire Sebastian Vettel, Fernando Alonso ou encore Jim Clark. C’est ce que pense Stirling Moss, le Britannique de 85 ans... qui n’est jamais devenu champion du monde de F1.

"Je ne pense pas que Lewis soit un des grands pour le moment. Nous savons que Vettel en fait partie, Alonso aussi. Lewis est moins bien considéré que quelqu’un comme Jim Clark mais il est en train de faire son chemin," déclare Moss.

"J’aime à penser que s’il réussit à obtenir le titre cette année, il pourra être à son niveau mais il faut être très prudent. Ce qu’a fait Clark en son temps est très différent. C’est difficile de comparer les époques."

Moss ne doute pas vraiment que Lewis est sur la route de son 3ème titre.

"Je pense qu’il va probablement y arriver. Il a le bon moteur, il faut un Mercedes pour gagner. Il a aussi le talent et beaucoup d’expérience maintenant. Cela fait un bout de temps qu’il est en F1. Je doute que Nico (Rosberg) soit en mesure de le battre à vrai dire."

Le Britannique a souvent critiqué Hamilton par le passé.

"Le fait est que Lewis est vraiment intéressé par la musique, pas par le pilotage," dit-il.

"L’affaire du champagne sur le podium en Chine est aussi spéciale. Cela n’existait pas vraiment de mon temps, c’est Dan Gurney qui a lancé la mode. Mais avec les jolies filles, c’est plus sympa de les embrasser que de les arroser, très franchement."

Les deux hommes se sont rencontrés la semaine dernière sur l’ancien circuit de Monza, au volant de Mercedes de 1955 qui ont servi lors de la Mille Miglia.

"Lewis était vraiment excité de pouvoir conduire cette voiture. Le volant n’a pas 32 boutons ! Le banking de l’ancien circuit a très mal vieilli mais il s’est amusé. Est-ce qu’il s’amuserait autant s’il avait à piloter ce genre de voitures en course ? Je ne sais pas. Mais je pense franchement que Lewis a l’étoffe de ces héros de l’époque. Il est vraiment très rapide."

"Quand on parle de Lewis, mais aussi de Vettel ou d’Alonso, on parle de pilotes qui auraient pu être bons à n’importe quelle époque," conclut Moss.