Mosley : Je faisais la même chose que Todt

Les critiques sont nombreuses sur le nouveau règlement technique et notamment sur l’un des effets de celui-ci : le bruit des nouveaux moteurs V6 turbocompressés. Certains affirment qu’ils travaillent pour améliorer la situation, mais la FIA laisse parler et elle ne fera probablement rien.

“J’avais fait exactement ce que Jean (Todt) essaye de faire aujourd’hui, c’est-à-dire de ne pas écouter les conseils des autres,” confie Max Mosley à l’agence de presse Reuters.

“Parfois je participais à une discussion du bout des lèvres et je disais à Bernie Ecclestone que ce qu’il disait était intéressant, mais je tenais pas compte de ses remarques, car le règlement est figé et personne ne peut le modifier.”

“Si vous voulez changer les règles, Mercedes vous en empêchera. Il n’y a rien à discuter avant 2015 et peut-être même plus tard à cause du préavis à donner. Jean ne peut donc qu’ignorer ce que les gens lui disent,” poursuit Mosley.

“C’est très amusant, car on connait tout le monde et on sait de quelle façon ils réagissent et bien sûr, ils essayent tous de défendre leurs propres intérêts. Ce dont ils ne se rendent pas compte, c’est que le public comprend cela aussi. La vérité est que le public n’attache aucune importance à tout cela. Je ne pense pas que lorsque Vettel dit que les moteurs sont des merdes quelqu’un va se dire que dans ce cas, il n’allumera pas sa télévision le dimanche. Cela n’arrive tout simplement jamais. Les gens éteignent leur télévision si la course est ennuyeuse. Les gens vont s’habituer au bruit et ils ne finiront pas tous sourds comme moi.”

Pour Mosley, il n’y a donc pas le feu, loin de là.

“Ces voitures sont toujours aussi rapides… selon moi, l’année prochaine, les gens auront oublié tout ce qu’on dit aujourd’hui sur le bruit des moteurs. Ils vont être fascinés par les voitures et par ce qui se passe en piste. Mercedes a un avantage sur tout le monde, mais c’est parce qu’ils ont mieux travaillé que les autres. La concurrence doit se remettre au travail ou investir plus d’argent,” conclut l’ancien président de la FIA.