Montréal, le circuit le plus difficile de l’année pour les moteurs
Un tracé très exigeant
Montréal est le plus grand défi attendant les groupes propulseurs à ce stade de la saison. Les lignes droites exigent d’être à plein régime sur plus de 60 % du tour (63 % en qualifications). La plus longue est le Droit du Casino (1064 mètres), où la vitesse de pointe dépassera 330 km/h, la plus élevée observée jusqu’à présent en 2017.
Neuf des dix virages sont négociés à moins de 150 km/h, mais tous sont suivis d’une forte accélération. Ces séquences rapides requièrent une bonne réponse du turbo et une précision optimale pour délivrer la puissance.
Les freinages menant aux épingles des virages 2 et 10, sans oublier la chicane en amont du « Mur des champions », sont extrêmement importants. Il faut combiner la pression sur la pédale et le frein moteur pour que la monoplace descende à 60 km/h.
Sur ce circuit, les zones de freinage manquent pour permettre au MGU-K de récupérer le maximum d’énergie autorisé par la FIA. Si l’on ajoute à l’équation la forte consommation à Montréal, accomplir la course avec 105 kg d’essence est un numéro d’équilibriste.
À Montréal, les contraintes du MGU-H seront radicalement différentes de celles à Monaco. S’il était à peine utilisé en Principauté, son cycle sera poussé à l’extrême au Canada.
Le tracé :
Rapide et lent à la fois, le Circuit de Gilles Villeneuve constitue l’un des régals du calendrier F1. Même s’il y a peu de virages virages, le tracé offre un véritable défi entre les murs. Avec seulement cinq mètres de variation d’altitude, la piste est relativement plate, mais aussi l’une des plus courtes de la saison (4361 mètres).
Virage 1 : Abordé à plus de 320 km/h, ce freinage mène au lent enchaînement des deux premiers virages est tout un défi, notamment pour tenir la trajectoire parfaite en sortie, où débouche la voie des stands.
Virage 3 : Une chicane droite-gauche rapide où les pilotes doivent mordre les vibreurs pour être sur la meilleure trajectoire. La piste s’abaisse à la corde et le mur est très près en sortie.
Virage 5 : Un crochet droit à haute vitesse. S’il se prend à plein régime en qualifications, il est plus difficile en course lorsque les marbles s’accumulent hors de la trajectoire.
Virage 6 : Encore une chicane, cette fois gauche-droite et bien moins rapide que la précédente même si les pilotes doivent s’attaquer à nouveau aux vibreurs pour perdre le moins de vitesse.
Virage 8 : Négociée à plus de 300 km/h, cette ligne droite mène à une troisième chicane, droite-gauche, où la voiture doit manier les changements rapides de direction et savoir avaler les vibreurs.
Virage 10 : Célèbre pour ses dépassements courageux - parfois trop - le virage le plus lent du circuit présente un nouveau gros freinage où les monoplaces passent de plus de 300 à 60 km/h. Plusieurs trajectoires sont possibles sur piste humide. Une bonne sortie est essentielle en vue de la zone d’activation du DRS.
Virage 14 : La portion la plus rapide du circuit. Les vitesses y avoisinent 340 km/h avant un gros freinage et la nécessité d’escalader les vibreurs de la chicane. À la sortie, l’extérieur est formé du célèbre « Mur des champions » qui a piégé plus d’un pilote couronné au fil des éditions.