Monaco : Un vrai défi logistique
Les explications de Franco Massaro
Franco Massaro est le coordinateur de l’équipe Force India, et l’une de ses principales attributions est la logistique.
Il doit donc s’assurer que tout l’équipement quitte rapidement un circuit pour en rejoindre un autre – une mission qui n’est pas si simple quand vous n’avez que trois jours pour aller de Barcelone à Monaco.
Il nous explique ici les principales difficultés auxquelles il doit faire face en Principauté.
« Monaco est l’une de mes courses préférées, à cause de l’ambiance qui y règne. Elle est différente de toutes les autres, du fait de l’endroit où elle se déroule et du fait qu’elle se dispute sur un circuit urbain », reconnait Massaro. « C’est aussi la course que je sauterais si j’avais le choix ! »
« Monaco est l’un des weekends les plus compliqués. Ceci dit, mercredi soir, quand tout sera en place, nous pourrons souffler un peu… jusqu’à dimanche après la course. Là ce sera le chaos », ajoute-t-il.
L’une des principales contraintes pour les équipes, sur le Rocher, est le manque de place. Pour cette raison, Force India a décidé de s’adapter et de ne partir qu’avec quatre camions au lieu des cinq habituels.
« Après Barcelone, nous en avons renvoyé deux à la maison – ce sont des ateliers et ils n’embarquent pas beaucoup de matériel – et nous en avons fait venir un autre un peu plus polyvalent, dans lequel nous pouvons charger plus d’équipement. Il est arrivé à Barcelone samedi soir et va embarquer tout le matériel qui se trouvait dans les deux autres », explique Massaro.
« Deux camions partent pour Monaco dès lundi matin, avec l’équipement du garage. Les deux autres arriveront à Nice lundi soir. Ils doivent attendre dans une zone de stockage avant de pouvoir aller dans la voie des stands. Les voitures sont dans l’un d’entre eux. »
Ces quatre camions seront éparpillés, durant le weekend, toujours à cause de cette problématique de l’espace.
« Nous ne pouvons en avoir qu’un dans le paddock, alors que nous en avons normalement trois. Ca veut dire que nous avons beaucoup plus de matériel dans les garages, qui ne sont pas immenses », indique-t-il. « Vous vous retrouvez à garder certaines choses dans le garage, d’autres dans les camions, et vous faites la navette pour récupérer ce dont vous avez besoin. »
« Un camion va aller dans un parking à plusieurs niveaux, là où se trouvent les équipes GP2, un autre ira derrière le fond du paddock et le quatrième sera garé à l’extérieur de Monaco, à la sortie de l’autoroute. Celui-ci contient du matériel dont nous n’aurons pas besoin en urgence », termine Massaro.
Quant au motorhome, il occupe six camions et mobilise huit personnes plus douze chauffeurs. Il faut entre 16 et 18 heures pour le démonter, et autant pour le monter.