Minardi : La Formule 1 devrait être traitée comme les Jeux Olympiques
Économiquement parlant, elle brasse des millions
Les circuits de la vieille Europe, berceau de la Formule 1, connaissent des temps difficiles. Les pays émergents leur mènent la vie dure, et après le Grand Prix de France il y a quelques années, c’était au tour du Grand Prix d’Allemagne de disparaître du calendrier, du moins pour 2015. En effet, ni Nürburgring ni Hockenheim n’accueilleront l’épreuve cette année.
« Ce sont des circuits appartenant à un pays au sommet de la compétition automobile et pourtant, ils n’auront pas de Grand Prix, déclare Giancarlo Minardi, ancien fondateur de l’écurie de F1 du même nom. Ça devrait nous faire réfléchir. »
Le Grand Prix d’Italie à Monza vit peut-être également ses dernières éditions, car à cette heure les seules recettes de la vente des billets ne suffisent pas à maintenir ses comptes à flot. Le Temple de la Vitesse doit en plus renouveler ses infrastructures et trouver les ressources nécessaires (autour de 24 millions d’euros) pour prolonger son contrat avec Bernie Ecclestone. Minardi s’en étonne.
« En 7 à 10 jours, un Grand Prix de Formule 1 brasse entre 100 et 120 millions de dollars, touchant des centaines de millions de gens au travers de la télévision et des journaux. Des chiffres impressionnants, que seuls les Jeux Olympiques et certains championnats du monde peuvent atteindre, mais seulement une fois tous les 4 ans. »
« La Formule 1 représente un réel atout économique, et c’est pour ça qu’elle doit être traitée comme les J.O. ou la Coupe du Monde de football. N’oublions pas que l’Italie possède le plus gros patrimoine culturel mondial, et nous devrions ainsi nous servir de la F1 pour attirer les touristes. De plus, la ville est facilement accessible, que ce soit par avion ou en train. »
Selon l’Italien, les pays émergents sont sur la bonne voie.
« Ils parient sur la Formule 1 pour étendre leurs activités touristiques, commerciales et industrielles. La Malaisie et Kuala Lumpur ont été les premiers à en profiter. Petronas elle-même s’est servie de l’image du sport automobile pour devenir un géant international. La même chose s’est produite pour des villes comme Imola ou Adélaïde : avant la F1, qui les connaissait ? »
« Monza, tout comme Silverstone et Monte Carlo, c’est la Formule 1, » conclut-il.