Mika Hakkinen : les intersaisons sont parfois difficiles

Double champion du monde de Formule 1, Mika Hakkinen est bien placé pour savoir à quel point les médias et les sponsors peuvent être éprouvants lorsque l’on est sur le devant de la scène. Cela l’est d’autant plus lorsque vous êtes le champion du monde.

Préparer une saison de Formule 1 nécessite également une très grande préparation physique, mais également une période de repos pour l’organisme. L’intersaison est ainsi décisive selon le champion finlandais.

"A la fin d’une saison de Formule 1, en particulier lorsque celle-ci est pleine de succès comme celles que j’ai connues en 1998 et 1999, il y a toujours beaucoup de travail marketing à faire pour les pilotes, et cela a tendance à durer tout le mois de Novembre. Cela requiert inévitablement de voyager, afin de mieux répondre à la demande des objectifs marketings mis en place par les divers commanditaires de l’équipe, dont les cibles sont rarement les mêmes et se situent le plus souvent à des endroits éloignés les uns des autres. C’est un travail important évidemment, mais après une longue et intense saison de Grands prix, cela peut être extrêmement épuisant. Ainsi, lorsque tout cela se terminait, j’avais pour habitude de passer tout mon mois de Décembre à essentiellement me reposer et me relaxer."

"Au départ, je me disais, avec un peu de culpabilité, ’dois-je faire encore plus pour me préparer pour la prochaine saison ?’ Mais très vite je réalisais que, à l’inverse, me reposer et me détendre était essentiel. Pour être au top de ses performances, un athlète doit être au meilleur de sa forme, pas seulement physiquement mais aussi mentalement. J’avais pour habitude de dormir énormément au mois de Décembre."

"Au 1er Janvier, en revanche, ou le 2 si la nouvelle année s’était fêtée tard dans la nuit, je retrouvais l’enthousiasme. Et à ce moment-là de l’année, à savoir le mois de Janvier, je commençais à m’entraîner très dur. Une saison de Formule 1 de huit mois, composée de presque 20 Grands Prix reliés les uns aux autres par des douzaines de longs et fatigants vols d’avion, ce qui laisse très peu de temps pour le travail physique. Ainsi, un pilote consciencieux s’assure de se mettre en forme, non pas quand le soleil brille, mais lorsque la neige tombe. J’avais pour habitude de passer mon mois de Janvier en Finlande ou à Monaco, parfois les deux, m’entraînant d’arrache-pied, le plus souvent avec Aki Hintsa, un médecin de l’écurie McLaren, compatriote et ami."