Michelin ou Pirelli, l’aspect commercial est important pour les petites équipes
Pas la même vision des choses
Pour Christian Horner, l’aspect technique doit être privilégié par rapport à l’aspect commercial quant au choix du futur manufacturier de pneus. Le patron de Red Bull préférait donc, fin juillet, la candidature de Pirelli, même si ces derniers risquent de facturer les pneus davantage que Michelin, ce qui reste encore à prouver !
Mais pour les petites équipes, très sensibles au budget, le discours n’est évidemment pas le même. Rappelons que chaque équipe paie à Pirelli ses pneus, pour un montant d’environ 2 millions d’euros par saison et par équipe, essais privés inclus.
"Tout d’abord, je dois dire que Pirelli fait vraiment de l’excellent travail, parce que dans le passé nous n’avons eu aucun problème avec leurs pneus. Cependant, d’un point de vue commercial, plus le sport peut recevoir d’argent de la part d’un manufacturier de pneus, mieux c’est pour les équipes (qui en reprennent une partie via les droits commerciaux, ndlr)," avance Franz Tost, patron de Toro Rosso, dont l’équipe est pourtant en bonne santé financière grâce à la maison-mère, Red Bull.
Évidemment, la prise de position est encore plus directe chez Manor pour le directeur sportif, Graeme Lowdon.
"Je suis d’accord avec Franz, je pense que l’offre commerciale est extrêmement importante. Si vous finissez avec un accord qui demande aux équipes d’aller chercher encore plus d’argent, quand on voit ce qui se passe aujourd’hui pour le budget de certaines équipes... C’est toujours la même rengaine : le chiffre d’affaires est vanité et le profit est la raison. Et il y a besoin de beaucoup de raison pour s’assurer que le bon package commercial est en place. Cependant, il est très important d’honorer et de respecter notre partenaire actuel, Pirelli."