Mercedes attaquée, Toto Wolff répond aux fans
"Ceux qui lancent ces rumeurs doivent être examinés"
Depuis qu’elle a fait perdre la course de Monaco à Lewis Hamilton dimanche, Mercedes est vivement attaquée sur les réseaux sociaux. Toto Wolff a souhaité répondre aux questions les plus fréquentes des fans et apporte une nouvelle lumière sur les faits qui ont mené à l’arrêt de trop pour le pilote britannique.
"Nous pensions que nous pouvions faire un arrêt gratuit, qui ne nous aurait pas coûté de place, afin de couvrir le risque que des voitures derrière Lewis s’arrêtent pour chausser les pneus les plus tendres. Malheureusement les données sur lesquelles nous nous sommes basés étaient fausses," explique Wolff.
"Nous lui avons demandé de rester en piste tout d’abord mais Lewis a dit que ce n’était pas bon parce que les pneus avaient perdu leur température. Nous avions une seconde pour réagir," révèle l’Autrichien. "Mais combinez cela à nos mauvaises données sur les écarts et vous obtenez l’erreur que nous avons commise."
Être en bonne position à Monaco est plus important que d’avoir des pneus plus frais, tant il est difficile de dépasser. Comment justifier le risque de faire cet arrêt ?
"Sous un régime de voiture de sécurité à Monaco il faut 12 secondes pour garder sa position. Notre système montrait que nous avions cet écart. Et Vettel avait toujours l’opportunité de s’arrêter parce qu’il n’avait pas encore rejoint la voiture de sécurité."
Wolff ajoute que Rosberg ne pouvait pas ralentir pour laisser à Hamilton le soin de reprendre la première place. Ce n’était donc pas une solution pour rétablir les choses comme l’ont suggéré certains fans.
"Les règles interdisent aux pilotes de rouler trop lentement si cela n’est pas nécessaire lorsque la voiture de sécurité est en piste."
Le patron de Mercedes en F1 admet, lorsqu’on lui demande si l’équipe va avoir une approche plus humaine de la stratégie, qu’il faut "trouver le bon équilibre entre les données et nos propres sentiments. Malheureusement, nos outils n’étaient pas justes."
Il dément par contre la confusion à la radio évoquée par Lauda. "Le protocole à la radio et la structure de prise de décisions sont stricts. Nous devons améliorer nos logiciels, avoir une meilleure communication et ajouter à cela un peu plus de bon sens. Pour être clair, nous sommes encore au milieu de l’analyse de tout cela et cela nous frustre autant que cela a frustré les fans."
Si Hamilton avait réussi à passer Vettel, Mercedes aurait-elle demandé à Rosberg de laisser passer Hamilton pour récupérer sa victoire ?
"Très bonne question. Cela aurait été une décision très difficile à prendre."
Quant aux accusations de favoritisme envers Rosberg, Wolff répond : "Est-ce que nous ferions cela à un de nos pilotes qui mène le championnat alors que Ferrari est une menace réelle pour nous ? La réponse est non. Ceux qui lancent ces rumeurs doivent être examinés. Les fans qui nous accusent de sabotage ne méritent pas notre respect pour leurs commentaires."