Mercedes : Le turbo séparé a joué un rôle dans nos succès
Mais est-ce la baguette magique du V6 allemand ?
Pour l’arrivée des V6 turbo hybrides en Formule 1 en 2014, Mercedes avait fait un choix très audacieux : la séparation des deux parties principales qui composent un turbo.
En effet, la partie servant à compresser l’air à l’admission est à l’avant du moteur, la partie turbine alimentée par les gaz d’échappement à l’arrière. Contrairement à un turbo traditionnel où les 2 parties sont liées et jointes par un petit axe de quelques centimètres, sur le V6 Mercedes un axe de plusieurs dizaines de centimètres passe au travers du V du moteur.
L’avantage : l’air comprimé par le turbo a besoin d’être moins refroidi puisqu’il n’est pas à proximité des gaz d’échappement. L’intercooler est donc plus petit, le moteur plus compact, le centre de gravité en profite, tout comme l’aérodynamique.
Andy Cowell, le responsable moteur de Mercedes, admet trois ans après avoir fait ce choix que cela a joué un rôle très important dans les succès de ces deux dernières années.
"Je pense que son importance a été significative. Mais était-ce la baguette magique (que les autres motoristes n’ont pas utilisée) ? Je pense qu’il y a beaucoup d’arguments qui allaient en faveur de cette décision mais il n’y avait pas un seul argument crucial qui nous disait ’Il faut absolument le faire’. Nous avons choisi cette solution pour plusieurs raisons, pas pour une seule."
"Nous pensons que le turbo tel que nous l’avons conçu est toujours une solution attractive et qui a encore du potentiel. Maintenant, il y a un argument très négatif : il est très difficile à réaliser, pour qu’il soit fiable et performant. Nous nous sommes posés la question à un million d’euros : comment le faire ? Mais rien ne disait que cela ne pouvait pas être fait. C’est juste que personne ne l’avait fait avant nous."