Melbourne, un circuit très exigeant pour les moteurs
Une bonne motricité est aussi nécessaire
En raison des franches accélérations entre les virages, l’Albert Park est un des circuits les plus exigeants pour les groupes propulseurs. Sur chaque tour, on dénombre dix phases d’accélération où les vitesses augmentent de 150 à presque 300 km/h en moins de trois secondes. Le moteur à combustion interne monte alors en régime de 9 000 à 13 000 tr/min.
D’énormes charges s’appliquent sur le moteur lors des phases de freinage. La plus importante se situe au virage 13. La vitesse chute de 300 à 125 km/h en deux secondes et demie. La décélération génère un pic de 4G, autant que la force subie par un pilote de chasse.
Une bonne motricité et une réponse parfaite du moteur seront les clés pour avaler les virages, dont la majorité se négocie sur les trois premiers rapports avant une réaccélération immédiate. Le turbo devra être parfaitement calibré (ou « souple ») pour éliminer le temps de réponse.
L’optimisation de la cartographie du groupe propulseur pour délivrer la puissance peut permettre de gagner plusieurs dixièmes de seconde au tour.
Fiche technique
Longueur du circuit : 5,303 km
Distance de course : 307,574 km
Heure du départ : 16h00
Pleine charge par tour : 55 % en course et 65 % en qualifications
Consommation d’essence : 1,72 kg par tour en course
Récupération d’énergie : 1,2 MJ par tour avec le MGU-K lors des freinages, avec la possibilité de récupérer un maximum autorisé de 2 MJ (en utilisant le MGU-K pour surcharger la batterie sur les accélérations partielles).
Plus longue période d’accélération : 9 secondes sur la ligne droite de départ / arrivée
Pourcentage du tour au freinage : 16 %
Longueur de la voie des stands : environ 55 mètres
Tracé
À cette époque de l’année, la température ambiante peut passer de 35 à 15°C d’un jour à l’autre, en fonction de la direction du vent. Il fait chaud si le vent vient du nord, et frais s’il souffle du sud. Cette donnée peut avoir une grande influence sur les réglages du refroidissement, mais également sur la gestion des pneumatiques en raison des variations de température de piste.
Tout au long du week-end, l’animation bat son plein dans le bac à graviers situé au bout de la ligne droite des stands. Il se montre particulièrement accueillant pour les monoplaces au premier tour.
Le virage 3 offre de belles opportunités de dépassement.
Relâcher légèrement l’accélérateur au virage 5 était une habitude, mais elle devrait disparaître avec les nouvelles F1.
La piste est assez bosselée, surtout dans les zones de freinage en amont des virages 1 et 6. De quoi faciliter les blocages de roues à l’avant.
Négociée à plus de 200 km/h, la chicane rapide des virages 11 et 12 constitue un véritable défi avec son gros vibreur.
Le dernier secteur se révèle relativement lent par rapport au reste du tracé, mais on peut y gagner beaucoup de temps.
La voiture doit être aussi parfaite que possible pour les deux derniers virages du circuit (15 et 16). Ils sont très lents et permettent de faire la différence. En augmentant le niveau d’adhérence de 5 %, on gagne près de deux dixièmes, un chiffre énorme !
Le piège du dernier virage. L’accélération y déterminera la vitesse sur la ligne droite, mais les pneus à l’arrière tendent à surchauffer après la séquence qui le précède. Il sera plus rapide cette année avec les nouvelles F1.
Le bout de la ligne droite de départ est l’endroit le plus rapide du circuit, avec une vitesse de plus de 320 km/h. Ce point précède l’important freinage du premier virage.
Pneus
En 2017, les pneus surdimensionnés et les composés plus durs pourraient mettre aux oubliettes le phénomène de dégradation. Avec une bande de roulement plus grande et un surplus d’appuis écrasant la gomme sur la piste, l’adhérence augmentera, mais la nouvelle largeur obligera également les équipes à vérifier leurs paramètres de suspension, dont le carrossage et le parallélisme.