McNish : Rosberg n’a pas besoin d’attaquer
"Au bout du compte, le champion aura mérité son titre"
Alors que la saison 2016 de Formule 1 approche de son terme et que Mercedes est championne du monde des constructeurs depuis belle lurette, le titre pilotes n’est pas encore décidé puisque Nico Rosberg pointe actuellement en tête avec 19 points d’avance sur Lewis Hamilton. Si l’Allemand affirme depuis quelque temps aborder chaque rendez-vous l’un après l’autre, l’ancien pilote Allan McNish estime que Rosberg pourrait - et devrait - penser à gérer l’écart avant toute chose.
« Rosberg peut calculer, et c’est exactement ce qu’il faut faire. Son travail est de ramener le titre mondial et, dans six mois, personne ne se souviendra qu’il aura peut-être été sacré en terminant deuxième des quatre derniers Grands Prix. »
« Hamilton a eu les pires ennuis de fiabilité avec Mercedes, mais il a également égratigné ses chances de lui-même avec quelques week-ends bancals et des départs ratés. Mais on peut aussi relever les problèmes de Rosberg pendant les essais libres ou certaines de ses mauvaises courses, comme à Monaco. »
« Au bout du compte, le champion aura mérité son titre. Et si vous vous imposez devant Hamilton au volant de la même voiture, c’est que vous n’avez pas été mauvais. »
« Quand Hamilton est en forme, il a ce petit plus pour lui. Mais ça n’est pas toujours le cas, et c’est ce qui donne espoir à Rosberg. Et il faut dire qu’après s’être fait botter les fesses l’année dernière, il a remué ciel et terre pour mettre les mains sur le titre cette saison. »
« Si Hamilton inverse la tendance actuelle, ce sera un accomplissement magistral. Et Rosberg doit être prudent au Brésil cette semaine, car savoir qu’il peut être champion ce week-end s’il remporte la course va compliquer sa philosophie d’aborder chaque Grand Prix l’un après l’autre. Le titre se gagne et se perd dans la tête, et plus la course est serrée, plus les pilotes sont nerveux. »
« Rosberg n’a pas besoin d’attaquer, il sait qu’il peut être prudent. Mais je m’attends à ce que Red Bull soit assez forte à Interlagos. Leur moteur Renault s’est beaucoup amélioré dernièrement, et la voiture sera rapide dans la section sinueuse. De plus, les courses au Brésil sont souvent chaotiques, et pas uniquement à cause de la météo. »
« Le risque est grand pour Rosberg de ne pas terminer deuxième ou troisième, ce dont il a besoin pour empêcher Hamilton de reprendre la main. 2012 est un bon exemple, quand Sebastian Vettel avait failli être éliminé après une collision lors du premier tour. Il s’était ensuite désespérément accroché au championnat et son rival Fernando Alonso avait terminé deuxième sans pouvoir suffisamment combler son retard sur Vettel. »