McLaren s’auto-détruit peu à peu selon Ramirez

A cause d’un manque de passion et d’un trop-plein de politique

Par Alexandre C.

24 décembre 2016 - 09:01
McLaren s'auto-détruit peu à (...)

Depuis le Grand Prix du Brésil 2012, McLaren n’a plus gagné en F1. Le temps commence à être très long pour l’écurie de Woking, qui peine toujours à retrouver les sommets avec Honda.

En interne, McLaren est encore agité par des remous. La stabilité ne semble pas de mise. Arrivé il y a quelques mois seulement, le PDG Jost Capito serait ainsi déjà sur le départ. Cette année encore, la figure historique, Ron Dennis, a été priée de voir ailleurs. Un homme de marketing, Zak Brown , est venu le remplacer comme directeur exécutif.

Jo Ramirez, qui fut le coordinateur de McLaren entre 1984 et 2001, et qui connaît donc particulièrement bien l’écurie, pense que le mal de l’équipe vient d’un défaut de passion et d’une trop grande importance de la politique dans le travail quotidien. « Malheureusement, McLaren est dans une situation très délicate car il y a trop de politique » a ainsi confié Ramirez à radio COPE, un média espagnol.

« Jost Capito est sur le départ et le personnel de McLaren fondait de grands espoirs en lui. Il était dans l’écurie depuis quelques mois, et la politique y a pris tant d’importance qu’il n’a pas pu faire l’affaire. Et il quitte l’équipe. »

Le cas Capito n’est pas la seule incongruité que l’on trouve aujourd’hui chez McLaren. Ekrem Sami, à la tête du marketing aussi, occupe toujours des fonctions importantes dans le management, mais a été expulsé du conseil d’administration. Une situation étrange.

« Il y a beaucoup de choses qui attristent tout à fait les gens chez McLaren » déplore Ramirez. « Je suis à Londres et j’ai déjeuné avec un ami qui est toujours chez McLaren, et il dit qu’il est triste, parce que tout le monde continue de travailler, mais il n’y a aucune passion. Tout le monde a son travail, tout le monde doit en vivre, mais il n’y a pas la même passion qu’auparavant dans le boulot. Il y a beaucoup de gens chez McLaren qui étaient les hommes de Ron Dennis » révèle Ramirez.

En dépit de ce constat plus qu’alarmant, Jo Ramirez pense toutefois que la saison 2017 est porteuse d’espoir pour l’écurie. « En janvier ou en février, quand ils lanceront leur nouvelle voiture, les choses vont s’améliorer. C’est quelque chose que Fernando Alonso sait, il en est conscient. Personne n’est parfait. Ron a fait beaucoup d’erreurs, et c’est pourquoi il est parti. »

Quoi qu’il en soit, il y a urgence chez McLaren. Jo Ramirez n’hésite pas à directement accuser les dirigeants actuels d’auto-détruire leur propre écurie. « Nous verrons si le nouveau management peut ressusciter ce nom formidable, parce que les anciens de l’écurie sont très tristes de voir ce qu’il se passe. Ils se détruisent eux-mêmes » conclut-il sévèrement… mais justement ?

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