McLaren et Honda n’ont jamais aussi bien travaillé ensemble

Après une année 2015 extrêmement difficile, McLaren et Honda remontent peu à peu la pente. Le motoriste japonais continue de rattraper son retard sur la concurrence, et McLaren se retrouve par conséquent enfin capable de jouer une place en Q3 et les points à la régulière, comme l’a prouvé le récent Grand Prix de Hongrie.

Sans qu’on puisse connaître sa véritable part de responsabilité dans cette éclaircie de résultats, Yusuke Hasegawa, qui a remplacé cet hiver Yasuhisa Arai à la tête du projet F1 chez Honda, évolue désormais dans un environnement un peu plus apaisé. Les relations entre les deux entités sont au beau fixe, à en croire du moins l’ingénieur nippon : « Je ne sais pas pour l’an passé, mais cette année, ma collaboration avec McLaren est vraiment bonne et je pense que nous progressons ensemble. Je pense que c’est une très bonne chose ».

Directeur de la compétition chez McLaren, Eric Boullier confirme qu’il s’entend parfaitement bien avec son collègue de travail : « [Yusuke Hasegawa] a rejoint le programme en janvier et notre relation n’a jamais été aussi étroite qu’aujourd’hui. Il participe beaucoup, nous nous rencontrons régulièrement, le plus souvent en face à face, même si aujourd’hui, vous avez toute la technologie pour faire des appels vidéo. Je pense que le projet en lui-même devient plus mature et je pense que tout va donc bien pour le moment. »

L’osmose est indispensable entre le motoriste et l’équipe derrière le châssis, qui doivent travailler en étroite relation pour intégrer au mieux l’unité de puissance dans la monoplace. Cette relation sera encore décisive l’an prochain, qui sera celle de grands changements réglementaires.

Eric Boullier a d’ailleurs confirmé que McLaren, concentrée sur la monoplace de l’an prochain, travaillait tout de même toujours sur la voiture 2016 – sans dire à quelle intensité. « Nous travaillons très, très dur » a simplement assuré le Français.

Honda a de même largement commencé le chantier de sa prochaine unité de puissance. Le motoriste japonais n’a plus de contrainte de jetons et dispose donc d’une marge de manœuvre accrue. « Bien sûr, nous avons déjà commencé le développement du moteur de 2017 », a confirmé Hasegawa. Honda travaille aussi sur le moteur actuel, mais comme Eric Boullier, Yusuke Hasegawa n’a livré aucun détail sur la proportion de ressources actuellement dédiée au moteur 2017. « Je suis désolé, je ne peux pas décrire l’exacte proportion, mais nous faisons les deux à la fois » a-t-il simplement affirmé.