McLaren apprécie de travailler avec un motoriste enfin expérimenté
L’expérience, atout numéro 1 de Renault face à Honda
McLaren a changé de partenaire moteur l’an dernier et les bénéfices seraient déjà visibles sur la feuille des temps virtuelle : l’écurie anglaise a assuré avoir gagné une seconde rien qu’en passant de Honda à Renault.
Il est un autre gain dont McLaren profite en ce moment : travailler avec un partenaire moteur qui a davantage l’expérience de la F1 moderne, permet de bénéficier de plus de retours d’expérience et de plus de confiance dans le développement.
« La grande différence, c’est que lorsque vous parlez avec tous les gars chez Renault, ils ont fondamentalement beaucoup plus d’expérience » confirme Matt Morris, le directeur de l’ingénierie de McLaren. « Ces gars sont en F1 depuis beaucoup plus longtemps que ceux de Honda, et c’est juste un fait. C’est ce qui nous a permis de réussir l’installation du moteur si rapidement. »
« Nous avions beaucoup de questions. ‘Très bien, nous avons deux semaines pour faire ça, nous avons besoin de tous ces renseignements dans les prochaines 24 heures’. Et nous obtenions ces renseignements parce que Renault est simplement habituée à fournir des équipes ayant changé de partenaire moteur et voulant ce genre d’informations. C’est probablement la plus grande différence pour le moment : leur expérience. »
« C’est aussi vrai pour leur usine à Viry. Elle est juste plus mature que l’usine Honda. Elle n’a peut-être pas autant de belles souffleries, mais ils ont juste plus d’expérience. Nous sommes à Viry en ce moment, nous travaillons en soufflerie avec eux et encore une fois, ce n’est pas comparable [avec Honda]. Prendre notre boîte de vitesses, et la placer à l’arrière du moteur, fut vraiment facile, et bien sûr, très utile. »
McLaren avait l’habitude avec Honda d’avoir un moteur taillé pour son châssis. Désormais, il faut composer avec d’autres écuries clientes. Tim Goss, le directeur technique de la partie châssis, avoue qu’il aimerait déjà apporter quelques changements à ce moteur dans le futur…
« Oui bien sûr, et Renault nous écoute. Nous avons fait quelques changements de notre côté, c’est simplement qu’en si peu de temps, quand nous essayions d’installer le moteur dans la voiture, nous manquions de temps pour reconfigurer un si grand nombre de choses. Mais bien sûr, c’est un moteur très différent, avec un design différent et nous avions besoin de repenser notre manière de travailler. Pour 2019, nous discutons déjà avec Renault et Viry, pour voir dans quelle mesure ils peuvent s’adapter. »