Mark Gillan revient sur le mauvais week-end de Williams

Le Grand Prix du Canada ne restera vraiment pas dans les meilleurs souvenirs de l’équipe Williams cette saison. Les deux pilotes ont heurté le « mur des champions » au cours du week-end et cela a grandement pénalisé l’équipe avant même le départ de la course. Du coup, Maldonado et Senna ont terminé respectivement à la 13e et à la 17e place de l’épreuve québecoise. Mark Gillan, l’ingénieur en chef des opérations est revenu sur ce week-end particulièrement décevant.

En raison de quelques accidents et d’une pénalité sur la grille pour Pastor Maldonado, nous n’avons jamais pu voir le rythme véritable de la FW34 à Montréal. De quoi la voiture était elle capable sur le circuit Gilles Villeneuve ?

Nous avions un assez bon rythme avec le plein d’essence vendredi et Pastor (Maldonado) était assez rapide le samedi matin avec peu de carburant. Donc nous étions raisonnablement confiants avant les qualifications. Les deux pilotes ont eu des accidents qui ont endommagé leurs boîtes de vitesses et comme Pastor avait en qualifications la boîte qu’il devait utiliser en course, il a pris une pénalité de cinq places sur la grille. Les deux pilotes ont poussé fort avec leur stratégie à un seul arrêt mais nous n’étions finalement pas aussi compétitifs que ce que nous avions réussi à faire récemment. Donc remonter dans le peloton n’a pas été aussi simple que nous l’aurions espéré. Néanmoins, nous allons faire un gros effort pour disséquer les données récoltées ce week-end, en particulier au niveau des effets produits par les changements de température sur la performance des pneus. C’est la meilleure façon de réagir.

Comment ont fonctionné les mises à jour apportées sur la voiture ?

Les évolutions aérodynamiques apportées à Montréal ont fonctionné comme nous l’avions prévu et nous les avons donc laissées sur les deux voitures.

A quel point le week-end de Bruno Senna a-t-il été compromis par son accident au cours des essais libres du vendredi ?

Bruno a connu des problèmes durant les deux séances. Sa première session a été compromise car il n’était pas en mesure d’utiliser son DRS et la deuxième car il a eu un accident qui a endommagé la voiture à l’avant, à l’arrière et au niveau de la boîte de vitesses. Les mécaniciens ont travaillé très dur le vendredi soir pour reconstruire sa voiture et nous avions assez de pièces de rechange pour lui permettre de reprendre la piste le lendemain matin avec la dernière spécification aéro.

Montréal est un circuit connu pour être dur avec les freins. Avez-vous eu des problèmes d’usure avec vos deux voitures ?

Montréal est très difficile pour les freins mais notre système de freinage et les solutions de refroidissement ont bien fonctionné. Donc les freins n’ont pas été un problème majeur durant la course.

Le prochain Grand Prix est celui d’Europe. Quels sont les principaux défis du circuit urbain de Valence ?

Un peu comme Montréal, Valence est assez dur pour les freins. Avec les températures chaudes que nous risquons d’avoir, le système de refroidissement de la voiture sera soumis à rude épreuve.